Zoom et La vie scolaire - La vie en pandémie / Jours 20 et 21 - Jeudi 2 et vendredi 3 avril 2020
Publié le 4 Avril 2020
Jeudi j'ai eu ma première réunion en mode Zoom, la fameuse appli que tout le monde s'arrache avec House Party. Zoom restera dans les annales du confinement. Nous étions plus d'une vingtaine, pas évident mais ça fait plaisir de revoir et de reprendre contact avec les collègues de bureau qui sont plus que des collègues pour beaucoup.
J'avais réservé le salon pour être tranquille, ça devait durer une heure mais ça a débordé, logique ! Je reçois un texto de ma fille, ou plutôt une salve de textos. Elle est restée sagement dans sa chambre en attendant que je finisse mais l'appel du ventre... J'ai fondu de béatitude de maman devant sa complainte du goûter.
J'ai répondu illico un "oui". Elle s'attendait à ce que je dise non, parfois les enfants ont une image de nous, je ne comprends pas !
J'ai pris une grande décision : arrêter de jouer à Two Dots. Je n'ai pas de jeux sur mon smartphone parce que je ne sais pas m'arrêter. Parfois je déroge comme avec Ruzzle ou d'autres jeux de mots mais je désinstalle quand je sens que je ne fais plus rien d'autre. Cela faisait longtemps que je n'avais pas craqué, je suis tombée sur Two Dots il y a une semaine je crois, j'ai fait n'importe quoi, merci le confinement. J'y ai joué des heures, genre une fois au lit hop une heure de plus à jouer... je me donnerais des gifles ! Depuis 3 jours je suis bloquée au niveau 65 et après une bonne cinquantaine de tentatives je me rends à l'évidence. J'arrête de perdre mon temps avec ce jeu. Heureusement que je n'ai pas trouvé la solution sur internet...
Au lieu de jouer après le boulot, j'ai regardé "Papicha" de Mounia Meddour que j'avais loupé au cinéma sur le site d'un festival de cinéma en ligne (merci Nawal pour ce bon plan) à défaut d'avoir eu lieu dans la réalité. Très beau film sur l'Algérie contemporaine mais révoltant de voir encore une fois la religion intégriste détruire sans jamais construire.
"Et si l'école ne rouvrait qu'en septembre ?"
Ce titre dans Le Parisien de ce vendredi m'a donné un nouveau coup au moral car les explications qui suivent sont plausibles et là encore un immense vertige sur les conséquences de ce scénario catastrophe. Mon optimisme me dit depuis le début que la rentrée ne pourra se faire logiquement avant début mai (comment sérieusement certains ont pu croire que le confinement durerait 15 jours ou même 1 mois ?) mais septembre quand même c'est chaud...
Un peu plus tard c'est le ministre de l'Education Nationale qui s'exprime et annonce que le bac et le brevet seront attribués au contrôle continu avec beaucoup de bienveillance, qu'il est impossible de tenir des examens en bonne et due forme. Dommage pour les élèves qui n'ont pas été assidus et qui pensaient se rattraper au 3e trimestre ou en bachotage de dernière minute. Parce que franchement ce dernier trimestre il est mal barré même si les cours auront lieu jusqu'au 4 juillet (d'après ma fille, les secondes sont en PLS, ils pensaient finir début juin...). Je n'arrive pas à me faire une image de ce que ça va donner pour Parcoursup et tout le reste. Tout le monde est logé à la même enseigne de l'année de merde 2020 je suppose.
Ici la nouvelle pour le brevet a été accueillie avec joie, ne pas avoir le stress des examens et surtout de l'oral, on ne va pas se mentir, c'est limite si on n'a pas fait la fête avant l'heure !
Plus sérieusement, j'ai vraiment du mal à imaginer qu'il n'y aura pas de cours avant les vacances d'été. Sensation bizarre et surtout dans quel état on va retrouver enfants, parents et profs si l'école à la maison doit perdurer des mois ?!!! Tous les cris, les SOS...
En attendant, ce soir ce sont les vacances pour ma fille et pour moi. Même si on ne part pas, on entre dans une nouvelle et autre phase du confinement avec moins de contraintes et probablement encore plus de laisser aller... Quoique pour les horaires de coucher et de lever, on a déjà pris de l'avance, surtout l'ado... Pas travail jusqu'au 14 avril. On a déjà prévu un binge watching mère et fille de La Casa de Papel saison 4.
Un film tout mignon ce soir, toujours sur la plateforme du Festival International du Film d'Aubagne : "Binti" de Frederike Migom. Un film belge sur les sans papiers, l'enfance...
Prenez soin de vous et à demain !