Le syndrome de la nuit du dimanche au lundi
Publié le 31 Mars 2014
Mais quel est donc ce phénomène étrange et bizarre qui m'arrive tous les dimanches soirs ou presque à l'heure du coucher ?
J'en viens à redouter cette nuit et forcément je ne dors pas ou mal. Je me couche et une fois la lumière éteinte et le "bonne nuit" accompli, mes yeux se ferment mais pas mon cerveau. Pourtant je lui interdis de cogiter sur le sens de la vie, sur le "on va tous mourir un jour...", sur ma fille qui grandit, sur le boulot, sur le blog et les mille idées qui tout à coup se réveillent vers minuit le dimanche. Mais rien à faire il ne veut pas m'écouter.
J'ai beau être fatiguée, rien n'y fait. C'est toujours le dimanche soir que j'ai du mal à m'endormir.
Si on faisait de la psychanalyse à deux balles on pourrait dire que je redoute le lundi matin qui annonce la semaine de travail qui recommence. C'est clair je ne suis pas forcément fan de la semaine de travail qui revient encore et encore et qui va durer encore plus de 20 ans !
J'ai cette faculté de ne jamais penser au travail dès que j'ai mis le pied en dehors du bureau. Chaque soir je me retrouve dans ma bulle aussitôt entrée dans le métro. Et le week-end j'ai souvent l'impression que les deux jours durent plus longtemps.
Pourtant il vient parfois me hanter dans la nuit du dimanche au lundi.
Si j'ai eu un souci dans le semaine, une contrariété que j'ai un peu mise de côté et bien ça ne loupe pas. Elle revient me titiller dans la nuit du dimanche au lundi.
J'essaie de me raisonner, je psalmodie en silence "dors, dors, dors, il faut que je dorme, je dois dormir, arrête de penser à ça..." mais ça ne marche pas.
Et quand j'ai une idée de billet en tête, alors ça fuse. Je l'écris dans mon lit et dans ma tête et ça me parait toujours bien. Mais comme je n'ose pas me lever pour écrire de peur de déranger celui qui partage ma couche, le lendemain il n'en reste qu'une vague idée et mes belles phrases se sont envolées.
C'est vraiment mystérieux ce syndrome de la nuit du dimanche au lundi, un peu comme une pleine lune qui reviendrait toutes les semaines...