La Petite Fille aux Allumettes, une comédie musicale d'après le conte d'Andersen

Il y a des des contes qui vous marquent plus que d'autres quand vous êtes enfant. On aime les histoires qui finissent bien et celle de la Petite fille aux allumettes de hans Christian Andersen vous déchire le coeur. J'aurais tellement voulu la sauver cette petite fille grelotante...

Comment adapter ce conte sur une scène de théâtre sans tomber dans l'histoire larmoyante et cruelle uniquement ? C'est ce défi qu'a brillamment relevé le metteur en scène David Rozen qui est un peu notre fétiche du théâtre jeune public. Nina qui a pratiquement grandi avec le Théâtre Marsoulan garde depuis toujours le souvenir ému de sa première vision du désormais culte "Kid Manoir". Puis il y a eu Kid Manoir 2, Hansel et Gretel et maintenant La Petite fille aux allumettes.

Nina qui trainait des pieds pour aller au théâtre s'est réveillée dès que j'ai dit "c'est l'équipe de Kid Manoir et Hansel et Gretel !" Nous avons été invitées à une générale.

L'histoire :

"Dans les rues de Londres, en plein hiver...
À la mort de sa grand-mère, la jeune orpheline, Emma, est recueillie dans un orphelinat. L'affreux Collins, tenancier de l'établissement, envoie la jeune fille vendre neuf allumettes dans la rue pour gagner le droit de dormir au foyer...
La petite Emma, transie de froid et n'ayant pas réussi à vendre la moindre allumette, finit par craquer l'une d'entre elles pour se réchauffer. Elle est alors embarquée dans un royaume fantastique et imaginaire où elle retrouve sa grand-mère qui n'est autre que la Reine du Royaume. Elle-même y est accueillie en princesse.
Mais dans ce royaume vit aussi Fragotov, un être cruel qui enlève la grand-mère d’Emma pour attirer la petite dans un piège… afin de lui voler son âme !
Toute la nuit, Emma multipliera rencontres et aventures, croisant des pirates et des monstres, à la recherche d’un moyen de battre Fragotov et sauver sa grand-mère..."

Dès le premier tableau, on est pris par l'histoire et le drame, l'ambiance est installé devant l'entrée de l'orphelinat.

C'est une comédie musicale pour le jeune public mais aussi pour adultes qui aiment encore les contes de leur enfance. La mise en scène est dynamique, les mélodies entrainantes, les décors et les costumes très riches, on voit le travail de recherche qu'il y a eu dans chaque détail. Certains costumes font pousser des "wouaw", les yeux brillent. Chaque décor nous fait entrer dans un autre univers.

La trame d'origine du conte est respectée mais à chaque allumette craquée, le public va entrer dans un univers parallèle dans lequel se joue une autre histoire. Une histoire magique avec une grand-mère tellement bienveillante, une petite fille têtue et courageuse, un ange-gardien tendre et drôle, un gentil monstre, des méchants bien méchants, des pirates chic et une cultissime magicienne nommée Madame Olga. Une histoire qui réserve de belles suprises et de magnifiques tableaux.

Entre chaque allumette, on retrouve Emma qui lutte contre le froid et l'émotion monte jusqu'à la dernière allumette. Je n'ai pas du tout réussi à retenir les larmes. J'étais dans l'histoire jusqu'au bout.

Les comédiens nous font passer un très bon moment. Ils chantent, dansent et jouent la comédie avec entrain. Nous en avons reconnu certains de Kid Manoir, d'autres de Robin des Bois ou Shrek ou Hansel et Gretel, ils ont tous un sacré palmarès de spectacles jeune public ou musicaux.

Mention spéciale à Gaëlle Gauthier qui interprète une Madame Olga, magicienne d'origine slave, plus vraie que nature. Elle est tellement drôle et naturelle qu'elle parle ou qu'elle chante ! Une très belle idée que d'avoir inventé un tel personnage dans ce spectacle.

Un très beau et bon spectacle, drôle et émouvant du début à la fin. Le conte n'est pas trahi mais les enfants (et leurs parents !) ont le choix de croire à l'histoire qu'ils veulent.

Comme le dit si bien Madame Olga dans le spectacle "Que ça marche ou ça marche pas, il y a toujours un peu de magie en toi !"

Un spectacle tout public à partir de 4/5 ans

Du 14 février au 2 mai 2015 au Théâtre du Palais Royal
les samedis à 14h et dimanches à 11h
(supplémentaires du mardi au vendredi à 14h pendant les vacances scolaires)

Location et renseignements
theatrepalaisroyal.com
Tél : 01 42 97 4000

 crédit photos © Alfred Perrin