Les Minions, Une seconde mère, Valley of Love / Revue de films
Publié le 7 Juillet 2015
Les Minions de Pierre Coffin et Kyle Balda
"A l'origine de simples organismes monocellulaires de couleur jaune, les Minions ont évolué au cours des âges au service de maîtres plus abjects les uns que les autres. Les disparitions répétitives de ceux-ci ont plongé les Minions dans une profonde dépression. Mais l'un d'eux, prénommé Kevin, a une idée. Flanqué de Stuart, l'adolescent rebelle et de l'adorable petit Bob, Kevin part à la recherche d'un nouveau patron malfaisant pour guider les siens... Il se retrouvent dans l'Angletterre de la fin des années 60..."
Vais-je pouvoir faire une critique objective de ce film vu que j'étais hilare dès la musique "minionesque" du générique et que dès qu'un Minion ouvre la bouche je rigole ?
J'ai eu le sourire tout au long du film, je le sais parce que je me sentais sourire la bouche ouverte tout le temps ! Sans parler de quelques crises de fou rire qui ont fait dire à Nina "Maman, je t'ai souvent entendue rire mais je ne comprenais pas toujours pourquoi..."
C'est là que la double lecture adultes-enfants fonctionne bien sur moi en tout cas.
Ces dizaines de Minions ensemble c'est du bonheur en barre. L'effet de groupe est impayable même si l'on suit le plus souvent un petit trio (mais néanmoins un groupe !). Le début du film avec la disparition des méchants à travers les âges fait son petit effet. On voit un groupe vraiment soudé, lié et ils s'appellent "copain". La vie en communauté est leur base, la tribu est ce qui compte.
J'ai un amour inconsidéré pour le langage des Minions, un mélange d'anglais, d'espagnol, d'italien, français... une sorte d'esperanto que l'on comprend finalement très bien et qui me déclenche instantanément les zygomatiques.
Ils sont attendrissants ces petits bonhommes jaunes qui cherchent leur idole, leur bad trip éternel. Mais ils ne sont pas stupides et réparent leurs erreurs, façon minion.
C'est drôle de se retrouver dans le Londres des Beatles et de la suprême Queen Elizabeth encore jeunette. La BO est terrible pour les grands comme moi avec les Beatles of course mais aussi The Kinks, The Turtles, Jimmy Hendrix, Donovan...
J'ai ri ça c'est établi, j'ai été émue aussi de temps en temps, j'ai apprécié l'animation survoltée et la créativité que l'on trouve dans tous les domaines.
J'y étais avec 3 enfants entre 5 et 13 ans. Les deux plus jeunes ont adoré, le plus grand a trouvé ça sympa mais je crois bien que la plus enthousiaste c'était moi ! Je crois aussi que j'ai envie de le revoir très vite pour retenir les expressions des Minions. Bref, je suis Minion addict !
Pourquoi j'y suis allée : c'est évident non ? parce que je suis de la même famille que les Minions !
Une seconde mère de Anna Muylaert
"Depuis plusieurs années, Val travaille avec dévouement pour une famille aisée de Sao Paulo, devenant une seconde mère pour le fils. L’irruption de Jessica, sa fille qu’elle n’a pas pu élever, va bouleverser le quotidien tranquille de la maisonnée…"
On sort de ce film le sourire aux lèvres avec la dernière image en tête du radieux sourire de Val qui clot le film. Un sourire qui en dit long, un aboutissement et un espoir.
C'est sur Val, incarnée par Regina Casé, une star au Brésil, que repose tout le film. Elle passe par toutes les émotions avec naturel et joue à merveille le rôle de la gouvernante résignée par son sort.
Elle élève l'enfant d'une autre pendant que sa propre enfant est à l'autre bout du pays. Elle voit grandir ce petit garçon, le voit devenir un adolescent pendant qu'elle envoie de l'argent pour que sa fille puisse grandir sans manquer. Elle est dévouée à se seconde famille, une famille qu'elle s'est choisir finalement. Elle est serviable, corvéable à merci mais ne se plaint jamais et ne semble pas voir à quel point Barbara la maitresse de maison est méprisante sous des dehors affables. Val se met-elle des oeillères, a t'elle choisi de vivre sans se poser de questions ?
Quand Jessica sa fille arrive à Sao Polo pour faire ses études, tout le système mis en place depuis tant d'années se fissure. Elle représente une jeune génération qui espère ce qui lui semble être dû, qui veut étudier sans conditions d'origine, qui veut ce qu'elle mérite. Jessica est brillante et veut la meilleure fac. Elle est peut être fille de bonne mais pourquoi devrait-elle être considérée comme on traite sa mère, avec condescendance et mépris. Sa mère habitant dans la maison des maîtres, elle est obligée d'y vivre aussi.
D'un côté il y a une relation mère-fille qui tente de se créer et de l'autre une relation entre classes sociales différentes. La maitresse de maison ne supporte pas que Jessica veuille être "normale" et non reléguée à "la fille de". De mesquinerie en mesquinerie elle va rabaisser la jeune fille jusqu'à ce qu'elle claque la porte. Jessica tente de faire comprendre à sa mère qu'elle se laisse marcher sur les pieds et qu'elle mérite mieux. Il y a conflit de génération entre la mère soumise et la fille rebelle à juste titre. Val en est parfois énervante à toujours se laisser faire d'autant plus que Barbara en rajoute sans arrêt.
Un film aussi sur la maternité, le rôle de mère qu'on se donne, celui qu'on prend, celui qu'on espère... Une chronique sociale juste et touchante, fine et émouvante.
Valley of Love de Guillaume Nicloux
"Isabelle et Gérard se rendent à un étrange rendez-vous dans la Vallée de la mort, en Californie. Ils ne se sont pas revus depuis des années et répondent à une invitation de leur fils Michael, photographe, qu'ils ont reçue après son suicide, 6 mois auparavant.
Malgré l'absurdité de la situation, ils décident de suivre la programme initiatique imaginé par Michael..."
J'étais probablement très fatiguée après une semaine de canicule et de mauvaises nuits ou alors c'est que ce n'est vraiment pas mon karma. J'ai aimé la rencontre entre un vieux couple des années après, les souvenirs, les regrets, les erreurs, les non-dits... Mais je n'ai pas accroché au contexte philosophico-mystique du film. Je suis passée complètement à côté.
Voilà donc un film pour lequel je n'ai rien de concret à dire, je n'ai pas détesté mais ce n'était pas pour moi.
Pourquoi j'y suis allée : pour les acteurs et pour passer 1h30 dans une salle climatisée. Je n'étais pas motivée plus que ça au départ, c'est pour ça que je ne l'ai pas vu dès sa sortie.