Star Wars Le Réveil de la Force / La vie très privée de Monsieur Sim, Le Goût des Merveilles / Revue de films
Publié le 22 Décembre 2015
Star Wars 7 / Le Réveil de la Force de J.J Abrams
"Plus de trente ans après la bataille d'Endor, la galaxie n'en a pas fini avec la tyrannie et l’oppression. Les membres de la Résistance menés par la générale Leia Organa combattent les nouveaux ennemis de la République, le Premier Ordre. A la tête de ce nouveau régime brutal se trouvent le Leader suprême Snoke et son apprenti, le jeune Kylo Ren. Dépassés, les résistants ont besoin de Luke Skywalker. Mais le dernier des maîtres Jedi se cache depuis bien longtemps.
La résistance envoie sur Jakku son meilleur pilote, Poe Dameron, pour récupérer une carte qui les mènera à Luke. Mais l'arrivée de Kylo Ren et ses soldats leur complique la tâche..." (source Wikipédia)
Le noir se fait et tout à coup le logo Star Wars apparaît et la musique résonne. Une grande émotion m'étreint parce que ça fait sacrément plaisir de retourner au cinéma voir un épisode de cette saga qui a bercé mon enfance, mon adolescence et même mes années 2000. Saga qui passe de génération en génération puisque ma fille s'y est mise depuis quelques années.
J'ai kiffé pendant 2H15 oui parce que justement on retrouve tout des ingrédients qui ont fait le succès de Star Wars mais il y a un petit mais...
Ce que j'aime à la base c'est le film de science fiction avec les paysages fous, les créatures toujours aussi étranges, les courses poursuites spatiales, les décors hallucinants. Ici on en prend plein la vue, c'est réussi. L'humour est toujours aussi présent que dans la première trilogie.
Je suis fan des nouveaux héros Rey, Finn, Poe Dameron et BB8 évidemment. Il y a aussi Kylo Renn, personnage intéressant et c'est une bonne idée d'avoir confié le rôle à Adam Driver qui fait passer beaucoup dans son regard. Cet épisode est une bonne transition entre l'ancienne et la nouvelle génération de combattants, c'est le passage de relai.
Ce que j'ai moins aimé : que cet épisode finalement ait un scénario aussi calqué sur les épisodes de la première trilogie. Un peu trop de classicisme, les gentils, le méchant à la Dark Vador, le gros vaisseau, le robot qui cache un secret...
Plein de questions restent en suspens et on imagine qu'une partie des réponses seront données dans les deux épisodes prévus pour 2017 et 2019 : qui est Rey, est-ce que Finn a des origines particulières, est ce que Luke s'attendait à ce que ce soit Rey qui le retrouve, qui est Snoke... ?
J'y suis allée avec 2 enfants de 10 ans et les réactions ont été diverses. Ils ont bien aimé mais ont été tristes (je ne dirai rien au cas où vous n'avez pas encore été spoilés) et déçus de ne pas avoir la bataille finale avec Snoke, de ne pas avoir une vraie fin. Forcément, c'est une trilogie mais "il faut faire durer le plaisir" (ou le tiroir caisse) est un concept pas toujours facile à faire passer auprès de nos petits... !
Pourquoi j'y suis allée : j'aime Star Wars depuis 38 ans !
La vie très privée de Monsieur Sim de Michel Leclerc
"Monsieur Sim n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. Sa femme l’a quitté, son boulot l’a quitté et lorsqu’il part voir son père au fin fond de l’Italie, celui-ci ne prend même pas le temps de déjeuner avec lui. C'est alors qu'il reçoit une proposition inattendue : traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont "révolutionner l'hygiène bucco-dentaire". Il en profite pour revoir les visages de son enfance, son premier amour, ainsi que sa fille et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même."
Monsieur Sim a cette capacité à raconter la quotidien le plus banal avec une force de conviction incroyable doublé d'une facilité à se confier à n'importe quel inconnu qui croise son chemin.
Dépressif mais pas trop, il se laisse rarement démonter et prend les choses comme elles se présentent.
On lui propose un nouveau travail et il prend la route confiant et heureux. Il va prendre sa nouvelle vie très à coeur. Son périple va être hanté par celui de Donald Crowhurst (qui a réellement existé), ce marin qui sombra dans la folie après un supposé tour du monde à la voile raté.
Il décide de se décoincer notamment avec sa fille de 13 ans mais toutes ses tentatives sont un fiasco. Depuis son enfance, il n'a jamais vraiment réussi à lâcher prise pourtant il n'a pas de mal à aller vers les autres. Monsieur Sim est étriqué.
Il s'attache à la voix féminine du GPS de sa voiture et lui parle comme si elle était réelle ce qui donne lieu à des scènes cocasses et hilarantes. Tous les utilisateurs de GPS pourront s'y retrouver. J'avoue je lui parle aussi mais surtout pour l'insulter et la traiter d'idiote.
Son voyage qui sera initiatique on s'en doute, l'amène à se souvenir de toutes les occasions ratées et surtout à découvrir un secret de famille qui a pesé sur lui depuis toujours. Une renaissance pour laquelle il n'est jamais trop tard...
C'est drôle, touchant et Jean-Pierre Bacri est exceptionnel.
Le Goût des Merveilles de Eric Besnard
"Au cœur de la Drôme provençale, Louise élève seule ses deux enfants et tente de préserver l’exploitation familiale. Un soir, elle manque d’écraser un inconnu au comportement singulier. Cet homme se révèle vite différent de la plupart des gens. Et sa capacité d’émerveillement pourrait bien changer la vie de Louise et de sa famille. "
Louise ou plutôt sa voiture, tombe littéralement sur une espèce d'hurluberlu qui fait irruption dans sa vie et dans sa maison. Pierre est doué d'une sensiblité peu commune, d'une franchise sincère et d'un côté maniaque qui peut avoir ses avantages. Louise est intriguée mais déjà émerveillée par cet homme qui ne ressemble à aucun autre.
Louise, veuve, doit subir sans arrêt les remarques et les regards de tout un village qui estime qu'elle ne réussira pas à s'en sortir, qu'elle ne pourra jamais sauver l'exploitation arboricole parce qu'elle n'a pas les épaules pour, parce qu'elle est une femme. Pourtant elle y croit et elle fait tout pour y arriver. Elle veut garder son exploitation, elle aime le métier d'arboricultrice.
Louise et Pierre s'apprivoisent petit à petit. Il est différent mais sa différence fait sa force et sa personnalité à nulle autre comparable amène du piment aux relations. Un petit génie des maths à la franchise saine qui ne trouve pas la place qu'il mérite dans la société prompte à juger. Pierre ne sais pas toujours quoi dire face à l'agressivité des adultes mais il sait parler aux enfants.
C'est l'histoire d'une belle rencontre entre deux "déracinés" qui vont prendre racine.
Beaucoup de tendresse que ce soit entre les relations adultes ou celles avec les enfants. Ils sont beaux les regards de cette adolescente sur sa mère, cette jeune fille qui "grandit trop vite" et qui comprend tout.
Une belle histoire qui démontre avec tendresse et humour que tout le monde n'a pas besoin d'être dans un moule ni d'avoir un mode de vie qui fait consensus pour être heureux. La différence, quand elle est comprise et acceptée, peut donner des merveilles !
pour le sujet et j'aime bien Virginie Efira au cinéma