Kubo et l'armure magique, Juste la fin du monde, Brooklyn Village / Revue de films

Publié le 7 Octobre 2016

Kubo et l'armure magique, Juste la fin du monde, Brooklyn Village / Revue de films

Kubo et l'armure magique de Travis Knight

 

"Pour fuir son grand-père démoniaque, Kubo aidé de Monkey et Beetle se lance dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen- un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque..."

 

L'animation est carrément sublime, précise, magique. L'effet marionnettes vivantes est dément. C'est juste "wouaw" quand les figurines en origami s'animent. Cette idée d'origami est géniale et permet de créer des personnages à volonté pour les histoires contées par Kobu. On est à fond dans l'aventure.

Le film est un bijou d'animation mais pas uniquement. "Kobu et l'armure magique" rend hommage à la culture japonaise et à ses traditions ancestrales.

Kobu est à la recherche des racines, de ses origines pour répondre à la question que tout le monde se pose à un moment de sa vie : qui est-on, d'où vient-on ? Egalement une jolie parabole sur le souvenir des morts qui vivent à travers les vivants...

C'est drôle et émouvant (petite larme pour les sensibles !) et c'est un film d'une créativité et d'une inventivité vivifiantes. J'ai adoré tout comme ma fille de 11 ans.

 

"Kobu et l'armure magique" est la quatrième production des studios Laïka après "Coraline", "L'étrange pouvoir de Norman" et "Les Boxtrolls". Quatre films et quatre grandes réussites c'est à souligner ! J'en veux encore !

 

Pourquoi j'y suis allée : totale confiance dans les studios Laïka !

Kubo et l'armure magique, Juste la fin du monde, Brooklyn Village / Revue de films

Juste la fin du monde de Xavier Dolan

 

"Après douze ans d’absence, un écrivain retourne dans son village natal pour annoncer à sa famille sa mort prochaine.
Ce sont les retrouvailles avec le cercle familial où l’on se dit l’amour que l’on se porte à travers les éternelles querelles, et où l’on dit malgré nous les rancoeurs qui parlent au nom du doute et de la solitude. "

 

Je n'ai pas vu ni lu la pièce de Jean-Luc Lagarce dont s'inspire le film, je ne vais donc pas faire de comparaison et à la limite ça m'est égal que le film soit une adaptation, je le prends comme un film tout simplement.

On entre dans l'intimité d'un cercle familial reconstitué le temps d'un après-midi. Un cercle qui a éclaté il y a douze ans quand Louis, le fils que l'on devine favori, a décidé de plus ou moins couper les ponts.

La mère totalement azimutée, hystérique et au début on se demande si elle n'est pas maniaco-dépressive puis contrairement aux autres, elle se calme et va plutôt apaiser les troupes...

Antoine l'ainé déjà agacé, Catherine sa femme qui semble le craindre et Suzanne la jeune soeur entre appréhension et excitation.

Comment on se comporte devant quelqu'un qu'on n'a pas vu depuis 12 ans, devant son fils, son frère ? Le film va explorer tous les fantasmes de chacun sur ces retrouvailles. On dirait presque qu'Antoine est jaloux de Louis, de ce retour qui lui vole la vedette ? ou qui le met mal à l'aise pour autre chose ? Les deux frères ont clairement un problème pour se parler et en même temps que dire à cette personne qui a fait le choix de ne plus faire partie de leur vie ?

En quelques minutes on comprend que cette famille soit éprouvante et que Louis soit parti, le genre de famille où le psychodrame est érigé en art de vivre, des adultes qui se disputent comme des gamins...

Louis a ce regard plein d'empathie et de douceur de celui qui n'a plus rien à perdre, plein de compassion de celui qui n'aura plus à supporter tout cela... Il se réfugie dans son monde empli de nostalgie et de bons moments passés il y a longtemps...

Il a des fulgurances d'amour avec parfois l'impression de faire partie de cette famille et d'autres fois, la gène palpable pour leurs comportements.

Est-ce que c'est égoiste de rentrer voir sa famille juste pour lui annoncer sa mort après ne pas les avoir vus durant 12 ans ?
Nous n'aurons pas toutes les réponses mais le film fait cogiter et nous questionne aussi sur les rapports à notre propre famille.

C'est pour moi le premier film de Xavier Dolan où l'humour est absent, l'autodérision n'a pas sa place, le ton est grave comme les visages et comme cette vérité si dure à avouer. J'ai beaucoup aimé, un film fort et troublant. Le regard de Gaspard Ulliel reste ancré dans ma mémoire...

 

Pourquoi j'y suis allée : pour ne pas rater un film de Xavier Dolan, depuis son premier long "J'ai tué ma mère" je suis tombée amoureuse de son cinéma tout simplement. Son nom me suffit, quel que soit le casting ou l'histoire... Pour l'instant l'histoire d'amour est au beau fixe !

 

Kubo et l'armure magique, Juste la fin du monde, Brooklyn Village / Revue de films

Brooklyn Village de Ira Sachs

 

"Une famille de Manhattan hérite d'une maison à Brooklyn, dont le rez-de-chaussée est occupé par la boutique de Leonor, une couturière latino-américaine. Les relations sont d'abord très cordiales, notamment grâce à l'insouciante amitié qui se noue entre Tony et Jake, les enfants des deux foyers. Mais le loyer de la boutique s'avère bien inférieur aux besoins des nouveaux arrivants. Les discussions d’adultes vont bientôt perturber la complicité entre voisins."

 

Brooklyn Village c'est un morceau d'enfance, la vie dans un nouveau quartier, le début d'une belle amitié. Jake, ado solitaire et renfermé, n'a jamais eu d'ami proche et grâce à Tony il s'ouvre un peu plus aux autres.

Pendant ce temps les adultes s'embarquent dans des considérations financières qui ne tiennent pas compte des situations personnelles.Leonor semble avoir bien connu Max, le défunt père et propriétaire mais est toujours sur le ton du reproche, elle n'est pas du tout chaleureuse. Qu'elle est antipathique cette femme, j'ai détesté son personnage et du coup ce qui lui arrive ne m'a pas touchée, si ce n'est pour son fils.

C'est un peu la vie en somme, les décisions que l'on doit prendre et qui ne peuvent ménager les uns et les autres, les peines que l'on fera à sa propre famille...

Une épreuve qui fait grandir. Jake doit trouver sa place dans la société et c'est un chemin solitaire sur lequel s'engager...

J'ai bien aimé pour la relation amicale entre ces deux adolescents, ce genre d'amitié qui ne se construit que pendant ces années là où on se construit nous-même. Mais la partie des adultes ne m'a pas passionnée...

 

Pourquoi j'y suis allée : la bande annonce m'avait attirée

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #Avis cinéma-Revue de films

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C
Bonjour. <br /> Juste une petite question. Kubo me tente beaucoup mais vous le conseillez pour des enfants à partir de quel âge ?
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C
Merci
C
Le film est conseillé à partir de 10 ans... un plus jeune peut le voir mais il y a quand même des scènes qui font un peu peur et au niveau de la compréhension et de l'histoire ce n'est pas pour les petits... après tout dépend de l'enfant, ça peut être 8-9 ans si l'enfant n'est pas peureux de nature... s'il a vu Coraline ou Norman sans problème, ça passera...