Sans un bruit, Oceans 8, How to talk to girls at parties, Désobéissance / Revue de films
Publié le 29 Juin 2018
Sans un bruit de John Krasinski
Désobéissance de Sebastián Lelio
"Une jeune femme qui a quitté sa communauté juive-orthodoxe, retourne chez elle après la mort de son père. Mais sa réapparition provoque quelques tensions au sein de la communauté et le passé amoureux resurgit..."
Ronit, Esti et Dovid étaient inséparables lorsqu'ils étaient jeunes, unis entre eux dans une communauté fermée. Mais comme souvent, la religion sépare tout... Ronit s'en va et lorsqu'elle revient à la mort de son père, le chef spirituel bien aimé, elle n'est pas la bienvenue. C'est la paria, on ne lui laisse pas son deuil, il appartient à la communauté et on fait toujours payer celui qui quitte sa communauté, ses membres ne sont pas tendres avec elle.
On voit les coeurs et les corps qui usent de retenue permanente comme il se doit chez des orthodoxes. Les retrouvailles entre les trois amis vont réveiller le passé...
Pour moi c'est vraiment un film sur cette notion de communauté, sur l’appartenance, sur la question cruciale du libre arbitre, quand faire passer son bonheur avant celui de sa communauté est le péché ultime.
Il faut un sacré courage pour s'affirmer et dire la vérité dans un cercle intégriste, juif dans le film mais ça n'est pas mieux chez les autres radicaux...
Ici la désobéissance devient un formidable geste d'amour...
J'ai trouvé le film moins fort que ce que je pensais pour un sujet aussi transgressif. J'ai préféré les approches moins formatées des précédents films de Sebastián Lelio.
Pourquoi j'y suis allée : j'avais beaucoup aimé les précédent films du réalisateur, Une femme fantastique et Gloria, pour le sujet du film
How to talk to girls at parties de John Cameron Mitchell
"1977 : trois jeunes anglais croisent dans une soirée des créatures aussi sublimes qu’étranges. En pleine émergence punk, ils découvriront l’amour, cette planète inconnue et tenteront de résoudre ce mystère : comment parler aux filles en soirée…"
Voilà un film totalement space, un ovni venu d'une autre planète. Genre quand on dit "il a fumé le réalisateur !" Autant le dire tout de suite, j'avais tellement aimé les autres films de John Cameron Mitchell que je m'attendais à être séduite d'office et je suis mitigée.
J'ai beaucoup aimé le début et j'ai adoré les 20 dernières minutes mais entre temps, hormis la scène de duo musical entre Enn et Zan je me suis parfois ennuyée, même si j'ai vraiment aimé l'écriture du personnage de Enn.
Il y a des choses tellement folles dans ce film, peut être que je n'ai pas encore tout digéré !
C'est un film fable, métaphorique avec une belle critique de la société de consommation... et un revival philosophie punk qui fait du bien surtout qu'ici "there is a future !"
Pourquoi j'y suis allée : parce que j'aime les films de John Cameron Mitchell
Oceans 8 de Gary Ross
"Cinq ans, huit mois, 12 jours… et le compteur tourne toujours ! C'est le temps qu'il aura fallu à Debbie Ocean pour échafauder le plus gros braquage de sa vie. Elle sait désormais ce qu'il lui faut : recruter une équipe de choc. À commencer par son "associée" Lou Miller. Ensemble, elles engagent une petite bande d'expertes : Amita, la bijoutière, Constance, l'arnaqueuse, Tammy, la receleuse, Nine Ball, la hackeuse et Rose, la styliste de mode.."
Toujours jouissif de voir la préparation d'un casse et le génie de l'exploitation des travers humains une bande de filles ça change et il est vrai que le casting est sympa mais les deux "stars" Sandra Bullock et Cate Blanchett se font manger par l'interprétation délirante de Anne Hathaway qui est juste géniale dans le rôle de la starlette qui se la pète.
J'ai bien aimé entrer dans les coulisses du gala du Met (rappelons que cette année, le gala du Met a totalement éclipsé le Festival de Cannes !!).
Un film sympa et superficiel durant lequel j'ai passé un bon moment mais sans plus...
Pourquoi j'y suis allée :pour le casting et parce que j'aime bien les films de casse !