Les vacances d'été / La vie en pandémie - Jour 32 - Mardi 14 avril 2020
Publié le 15 Avril 2020

C'est reparti pour un mois de vie hors du temps, un mois de vie qu'on a tout intérêt à accepter et à prendre comme elle vient. On doit vivre avec ce satané virus encore quelques temps et nous sommes des milliards dans le même cas, nous ne sommes pas une exception (ni exceptionnels), la France n'est pas une exception et le pays va subir à peu près les mêmes galères que les autres. Il se passera quoi exactement le 11 mai ? Je n'en sais rien et je crois que personne n'en sait rien exactement aujourd'hui. Pour l'instant il est prématuré de faire des suppositions à mon humble avis. On peut être inquiet parce qu'il y a de quoi dans plein de domaines, on peut se poser mille questions mais nous n'avons pas le choix que de vivre les choses comme elles viennent. On avance pas à pas...

Un unique avion dans le ciel du mardi. Quelle est sa mission ? L'avion que je ne prendrais pas cet été. Il faut que j'en parle des vacances d'été. De cette vie prévue bien avant la pandémie, les malades et les morts. On ose à peine évoquer ce sujet qui paraît bien futile dans ce monde en apnée. Le voyage de ma vie, celui que je prévois depuis des années en rêve, depuis des mois en réalité. Je l'ai préparé depuis septembre, j'ai fait un planning, un itinéraire, pris les billets d'avion, réservé des hôtels et des voitures. J'étais à fond forcément.
Pourtant dès mi-février j'ai senti le vent tourner. J'ai stoppé net ma préparation, le coeur n'y était plus, j'étais focalisée sur le virus et son avancée implacable. Bien avant qu'on imagine le confinement et la suite, j'ai pensé qu'aller aux USA en juillet pourrait être remis en question sans imaginer ce qui nous attendait tous. Puis j'ai été dans le déni comme si ce voyage n'existait plus. Me disant que tant pis et que s'il pouvait se faire ce serait la bonne surprise de l'été.
J'ai pesé le pour et le contre, écouté les gens qui me disaient "mais si tu pourras y aller" et "mais non c'est irréaliste de le penser". Jusqu'à la semaine dernière j'hésitais encore. Et j'ai enfin de décidé de débrancher le voyage petit à petit. Parce que même si l'avion volait et que les frontières ouvraient cet été, je n'ai pas envie de faire le voyage de mes rêves dans des conditions particulières. Mettre un masque par 35°, avoir peur de tomber malade dans un pays étranger, ne pas pouvoir faire les sorties prévues, ne pas être insouciante... On a compris, je pense, que nos vies vont être différentes jusqu'à ce que l'on trouve un vaccin.
Je crois que dans ma tête, j'ai lâché l'affaire depuis longtemps sans me l'avouer ce qui fait que c'est moins dur que je ne pensais. Ce n'est pas non plus grave. Ce voyage il est prêt, je le ferai plus tard. Je ne suis pas en colère (sauf peut être si Norwegian ne me permet pas de reprogrammer le voyage en 2021...!). Ma fille est dans le même état d'esprit, elle a tout de suite compris et accepté que notre été serait chamboulé.

Hier soir, premier mojito maison de la saison ! Et ça m'a fait rire de voir ça ensuite...

Si vous aimez ou avez envie de découvrir du cinéma muet, voici un petit film d'Alice Guy Blaché "Falling leaves". Une jolie histoire, pleine d'espoir et qui résonne encore plus aujourd'hui... A voir même en famille. Merci Alexandre pour la découverte.
Alice Guy Blaché est née en France et a travaillé aux Etats-Unis. C'est la première réalisatrice de l'histoire du cinéma ! On peut découvrir d'autres de ses films sur Youtube.
Prenez soin de vous et à très vite !