L'adieu au collège

Le collège, ses joies, ses peines, ses souvenirs... Cette année de 3e si particulière, le brevet qui fait stresser parce que ça reste un examen, la fin d'un cycle, la fin d'une insouciance avant l'entrée au lycée et le conditionnement d'une vie d'adulte, du choix d'un métier... des cours plus denses, plus de travail et moins de temps libre... mais aussi avec d'autres libertés !

Cette année de 3e qui est devenue encore plus particulière pour d'autres raisons... J'aurais aimé que ma fille et ses ami-es puissent se dire au revoir correctement, puissent profiter de ces derniers jours de cours au climat différent, des effusions de soulagement après le brevet passé, d'échanges de mots avec les profs qui les accompagnent depuis 4 ans, de ces dernières ambiances de collège qui ne ressemblent pas à celles du lycée.

Ma fille n'aura pas revu son collège hormis pour la remise des livres au créneau horaire bien délimité. La reprise espérée n'aura pas eu lieu. L'éducation nationale ayant décrété la priorité aux classes inférieures, ça se discute... Il a fallu choisir entre dire oui ou non à une matinée et un après-midi de jours différents, sans cantine, sans transports, ça n'était pas vraiment un choix...

Ce sentiment d'avoir été un peu abandonnés sur toutes les questions liées à l'entrée en seconde, c'est pas rien quand même, les galères d'Afflenet, le manque d'infos et d'échanges et pas de visite du lycée. Je sais bien que tout le monde a géré comme il a pu, je ne suis pas en colère, mais il restera de ce passage du collège au lycée comme un vide, comme un saut dans l'inconnu sans préparation.

J'ai été probablement bien plus émue que ma fille en lisant les mots d'au revoir des professeurs sur Pronote. J'ai senti chez certains la tendresse et la frustration de n'avoir pu revoir "leurs" élèves. Une page est tournée mais un nouveau tome va s'écrire sous mes yeux ébahis...

Voilà c'est fini, ma fille va devenir une lycéenne... Adieu le collège et bienvenue au lycée dans un monde nouveau dans lequel va joyeusement, je l'espère, évoluer un nombre fou de 1400 élèves... wouu ça fait un peu peur... A moi en tout cas...

Je me souviens de l'entrée en sixième comme si c'était hier... En fait, c'était hier... !