Lectures et challenge / Septembre 2022

Publié le 16 Octobre 2022

Lectures et challenge / Septembre 2022

Pas mécontente de mes lectures de septembre. Au total, 10 livres dont 3 pour challenge lecture de Mélanie (45 catégories sur 60).

Sur mon défi 2022 de lire 100 livres, j'en suis à 91. Je pense avoir tué le suspense, il me reste 9 livres à lire en trois mois, c'est plié !

La promesse de l'aube de Romain Gary

Romain Gary fait le récit de son enfance et de sa jeunesse auprès de sa mère, ancienne actrice russe portée par un amour et une foi inconditionnelle en son fils.

Une autobiographie romancée dans laquelle Romain Gary rend un hommage magnifique à sa mère, personnage incroyable et mère aimante qui n'a jamais douté que son fils serait un grand homme. Une mère pleine d'énergie qui fit de nombreux métiers en s'adaptant à toutes les situations. Une vie oscillant entre galères et moments doux.

Une jeunesse à changer plusieurs fois de pays puis l'installation en France à Nice et le départ à la guerre et ses voyages... Un grand roman d'aventures à travers l'Europe et l'Afrique pendant la seconde guerre mondiale, un roman familial plein d'amour.

Un roman passionnant, drôle et tendre. J'ai adoré et je me demande bien pourquoi je ne l'avais jamais lu...

 

La carte postale d'Anne Berest

C’était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.

Un roman ou plutôt une réalité romancée qui m'a énormément touchée sur le plan personnel. Le début de l'histoire se passe en Pologne dans des villes desquelles sont originaires une partie de ma famille. Idem du côté russe. J'ai eu l'impression d'appréhender le vécu de cette arrière-arrière famille que je n'ai pas connue.

Un grand voyage dans une histoire familiale perturbée par la haine et l'intolérance des autres. Un voyage dans l'histoire de France et de ses années noires.

Et malgré tous les malheurs et les embûches, des gens qui repartent à chaque fois de zéro, qui reconstruisent, qui recommencent ailleurs et qui continuent à y croire... Une enquête incroyable à travers plusieurs pays et plusieurs époques.

Un magnifique hommage familial, j'ai plus qu'aimé.

Ps : Marion, merci de me l'avoir conseillé, vraiment...

Le fracas et le silence de Cory Anderson

Pour éviter de devoir confier son frère à un orphelinat, Jack doit apprendre à survivre. A tout prix.
C'est l'hiver, quelque part dans l'Idaho. Le ciel est noir et il fait un froid à fendre les os.
Jack, dix-sept ans, n'a plus d'espoir, plus d'avenir, personne sur qui compter. Hormis son petit frère Matty, pour lequel il serait prêt à se sacrifier. Depuis la mort de leur mère, leurs ressources sont de plus en plus réduites. Jack n'a plus le choix : pour éviter de devoir confier son frère à un orphelinat, il doit trouver l'argent sale qui a envoyé son père en prison.
Ava a le même âge. Sa vie n'est que solitude, secret, silence. Son père, qui lui a appris à n'aimer personne, à ne faire confiance à personne, est sur les traces du même butin que Jack. Quand le chemin des deux familles se croise, Ava doit faire face à un dilemme : garder les secrets de son père ou aider les deux frères à survivre...

Un livre qui s'est retrouvé à la fois dans la collection jeunesse PKJ et adultes chez Fleuve Noir. Il s'adresse aussi bien aux ados qu'aux adultes. Un côté très noir et sombre, des gamins aux histoires familiales dures et livrés à eux-mêmes. Ils endurent le pire et ne lâchent rien. Les crimes des pères qui rejaillissent sur les enfants.

Des solitudes qui s'accompagnent qui s'épaulent. Une histoire d'amour qui fait mal aux tripes et qui bouleverse. Un roman fort et intense dont on sort lessivé. Renversant, magnifique. Un coup de cœur pour ma part...

 

L'enfer de Church Street de Jake Hinson

Geoffrey Webb est en train de se faire braquer sur un parking. Et cette situation lui convient bien, il en redemanderait même. À son agresseur, il propose un marché : empocher les trois mille dollars qui se trouvent dans son portefeuille, le dépouiller de tout s’il le faut, en échange de cinq heures de voiture jusqu’à Little Rock, en Arkansas. Webb a besoin de se confesser. Ce braquage et ce pistolet pointé sur lui, il les mérite. Et il est prêt à expliquer pourquoi.

Geoffrey Webb se tourne vers l'Eglise par défaut. Il sait s'adapter à son public. Mais il cache bien son jeu. Son passage par la petite ville de Little Rock va bouleverser sa vie et celle de ses habitants. 5 heures de route pour raconter une vie, une confession jusqu'au boutiste. Le roman met l'accent sur la manipulation par la religion et la place qu'elle peut prendre dans la vie des gens pas toujours pour le meilleur. Pas mal.

Catégorie 42 : un livre dont l'histoire se passe dans une voiture

Café sans filtre de Jean-Philippe Blondel

Après des semaines de confinement, le Tom's rouvre ses portes. Ils sont tous là : Jocelyne, l'ancienne propriétaire du café, partie à la retraite mais qui n'arrive pas à quitter les lieux, José, le serveur qui rêve d'ailleurs, et Fabrice, le nouveau patron.
Les clients passent, déposant sur les tables des rires et des confidences. Des vies se nouent et se dénouent. Assise au fond de la salle, Chloé observe, carnet et crayon en main.

Une journée et plusieurs parcours de vie comme dans un film choral. Un roman qui se lit très vite et dont on devine la fin. Des moments de vie, des jolies rencontres et c'est un peu frustrant car ça passe trop vite. Un auteur que j'aime beaucoup mais cette nouvelle parution n'est pas ma préférée. Agréable et sympa mais j'en voulais un peu plus.

Catégorie 18 : un livre dont la couverture comporte un verre de vin

Cher connard de Virginie Despentes

« Cher connard,
J’ai lu ce que tu as publié sur ton compte Insta. Tu es comme un pigeon qui m’aurait chié sur l’épaule en passant. C’est salissant, et très désagréable. Ouin ouin ouin je suis une petite baltringue qui n’intéresse personne et je couine comme un chihuahua parce que je rêve qu’on me remarque. Gloire aux réseaux sociaux : tu l’as eu, ton quart d’heure de gloire. La preuve : je t’écris. »

Je me suis rapidement ennuyée. Disons que je perdais facilement le fil et que je devais me reconcentrer. Un roman essai qui aborde plein de sujets, le féminisme, la drogue, la célébrité, l'âge de péremption d'une femme, les réseaux sociaux et leur pouvoir de destruction, le harcèlement...

Les passages sur l'alcool et la drogue durent plus de 100 pages, je n'ai pas réussi à m'y intéresser. J'ai repris de l'intérêt sur les 50 dernières pages. J'ai bien aimé la relation qui s'instaure entre l'actrice (on pense à Béatrice Dalle) et l'écrivain. Leurs échanges concernant les attitudes hommes/femmes et me too sont intéressants mais le reste bof. Avis mitigé donc.


Catégorie 36 : un livre dont le titre contient un gros mot

Méfiez-vous des anges de Olivier Bal

Sur les collines de Californie se dresse L’Enceinte, une communauté spirituelle en apparence parfaite. Paul Green, ancien journaliste cabossé par la vie, est persuadé que la jeune femme qu’il recherche est enfermée entre ces murs. Il s’infiltre dans L’Enceinte et découvre avec stupeur ses rites étranges, ses lieux interdits, son gourou mystérieux.

Au même moment, à Los Angeles, l’inspectrice Sarah Shelley est appelée en urgence. Le cadavre d’une jeune femme vient d’être découvert, entièrement tailladé. Impossible de l’identifier. Elle serait morte vidée de son sang. Et si ce crime nous ramenait au cœur de L’Enceinte ?

Un voyage au coeur d'une secte et ses ramifications. Terrifiant de voir à quel point il est simple d'y entrer, compliqué voire impossible d'en sortir. Une enquête à deux voix avec deux personnages dont j'ai bien aimé les fêlures. Ils ont tous les deux quelque chose à fuir ou à prouver. Un roman noir intense et passionnant.

 

Un cri sous la glace de Camilla Grebe

Emma, jeune Suédoise, cache un secret : son patron Jesper, qui dirige un empire de mode, lui a demandé sa main. Mais il ne veut surtout pas qu’elle ébruite la nouvelle.
Deux mois plus tard, Jesper disparaît sans laisser de traces et l’on retrouve dans sa superbe maison le cadavre d’une femme, la tête tranchée. Personne ne parvient à l’identifier.
Peter, policier émérite, et Hanne, profi leuse de talent, sont mis en tandem pour enquêter. Seul problème, ils ne se sont pas reparlé depuis leur rupture amoureuse dix ans plus tôt. Et Hanne a aussi un secret : elle vient d’apprendre que ses jours sont comptés.

Avec ce premier livre de l'auteure, j'ai lu tous ses livres parus en France. Ayant lu les autres avant, je savais comment les personnages avaient évolué par la suite mais ça ne m'a pas gênée. J'ai compris aussi quelques aspects qui me manquaient notamment sur la relation Hanne/Peter.

J'ai deviné avant la fin ce qu'il en était mais le personnage d'Emma est vraiment fort. J'aime vraiment cet auteure et la façon dont elle construit son oeuvre à travers des enquêtes toujours passionnantes et intéressantes.

La tempête des échos de Christelle Dabos

Les effondrements se multiplient, de plus en plus impressionnants : Babel, le Pôle, Anima... aucune arche n'est épargnée. Pour éviter l'anéantissement total il faut trouver le responsable. Trouver l'Autre. Mais comment faire sans même savoir à quoi il ressemble ? Plus unis que jamais, Ophélie et Thorn s'engagent sur des chemins inconnus où les échos du passé et du présent les mèneront vers la clef de toutes les énigmes.

Final avec ce dernier tome de la saga "La Passe miroir". Après le 3ème qui m'avait moyennement happée, j'ai retrouvé le souffle des premiers. Même si parfois c'est un peu confus à suivre ou alors c'est moi.

Une grande aventure avec des symboliques fortes, des quêtes, des cheminements à travers soi-même et un univers d'une richesse incroyable. Ce fut un beau voyage à travers les aventures d'Ophélie et de Thorn et à travers notre univers et ses questionnements existentiels et philosophiques.

 

Les papillons noirs de Gabriel Katz

Quand Albert, jeune orphelin solitaire, rencontre Solange, fille de tondue abandonnée à elle-même, c’est l’étincelle qui allume la mèche. Seuls contre tous, ils deviennent inséparables, et transforment leur amitié en un amour féroce.
Leur premier crime est un accident. Le deuxième, un calcul.
Les étés meurtriers se suivent sans se ressembler, sur le rythme mélancolique d’une chanson disco des années 1970. Mais la mèche se consume… et leur drôle de danse ne peut pas durer éternellement.

J'avais vu la série sur Arte (très bonne) avant, du coup lire le roman (addictif qui se lit très vite) n'était pas forcément pertinent vu que je connaissais toute l'histoire. Le roman se concentre uniquement sur le duo et leurs crimes. Après la démarche de sortir une série et un roman en même temps est intéressante. Si vous avez envie de le lire, mieux vaut voir la série après car il y a d'autres surprises...

 

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #Lectures

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G
Tu sais que moi j'ai bien aimé cher Connard ?<br /> Facile à lire, rythme léger, c'est un livre simple et sans chichis !
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S
waouh je suis impressionnée, bientôt 100 livres !
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C
Moi aussi tellement contente d'y arriver, ça fait 2 livres par semaine ce qui n'est pas dingue sachant toutes les heures de transport que j'ai ! et quand je lis un pavé qui prend du temps, j'en lis d'autres plus petits !
P
comme tu le conseilles, j'ai réservé la carte postale à la biblio. Je suis 4e sur la liste d'attente, je pourrais le lire dans 6 mois je pense ! tu me confortes dans l'idée de ne pas lire cher connard. aucune envie de lire 100 pages sur la drogue... J'ai lu d'autres despentes, j'ai apprécié, mais sans + : pour moi soit elle raconte des évidences, soit des propos trop difficiles à soutenir ( description de viols etc)
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C
Je fais partie des fans de Vernon Subutex, j'avais envie de lire Cher Connard mais en fait je n'aime que moyennement les essais...
U
Cher Connard m'attirait mais les quelques lignes que tu as mises m'ont fatiguée, je ne le retiens pas du coup ;-)
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C
si tu aimes les essais et les écrits de Despentes ça pourrait te plaire
A
malgré ton retour mitigé, je crois que c'est Cher Connard qui retiens le plus mon attention et qui va vite se trouver dans ma PAL
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C
ce n'est que mon ressenti !
M
Chez connard est dans ma PAL et comme j'en lis du bon comme du mauvais, je suis curieuse de me faire ma propre opinion!
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C
C'était pareil pour moi !