"Maman" en veux-tu en voilà!
Publié le 16 Janvier 2008
Maman, ce mot qu'on ne se lasse jamais d'entendre. Je suis étonnée par le nombre de significations que peut revêtir ce simple mot dans la bouche de Nina par exemple selon l'intonation qu'elle y met (pour ne prendre qu'un exemple au hasard!). Cette palette de "mamans" se développera sûrement au cours des années.
Il y a le "maman" qui appelle, qui interroge pour voir si je ne me serais pas volatilisée dans une autre dimension. On ne sait jamais, je pourrais disparaître juste en changeant de pièce ou en allant aux toilettes.
Il y a le "maman" énergique, limite énervé, du style "reviens ici tout de suite" si j'ai le malheur de bouger ou d'avoir envie de passer du canapé à la chaise quand Nina me voudrait tout près d'elle. Il sert aussi à se manifester quand elle ne veut pas faire la sieste. Ce "maman" là peut alors vite monter en décibels et ça me fait beaucoup rire.
Il y a le "maman" de douleur. Celui-là est bien entendu déchirant et difficile à supporter surtout si on ne peut pas soulager son enfant dans l'immédiat.
Ce dernier est très proche du "maman" qui exprime la peur. Les deux vont parfois de pair.
Il y a le "maman" qui ponctue ou commence quasiment toutes les phrases, celui qui guette mon approbation, qui attend une confirmation. "Viens voir maman"; "Il est parti le sapin maman", "Maman, le "wou" (chien) l'est pas attaché, maman", "Maman, le bus yé pas là maman"...
Il y a le "maman" que je n'aime pas trop, celui de la "mimi geignarde", utilisé sans raison apparente en cas de crise ou d'énervement dont on ne comprend pas la cause, répété des dizaines de fois en pleurant (des larmes de crocodile il va sans dire).
Il y a un "maman" qui me fait toujours sourire, c'est celui qui vient avant le mot "bonbon" par exemple, un peu mielleux juste ce qu'il faut mais qui finit vite par devenir le "maman" précédant, en cas de refus.
Mais mon préféré c'est le "maman" qui précède le câlin, celui empreint de tout l'amour d'un enfant, celui avant lequel Nina vient se blottir contre mes jambes ou dans mes bras, celui qui exprime la joie de me revoir après la sieste, le matin au réveil ou à la sortie de la crèche, celui qui arrive avant "je t'aime"...