Chef d'oeuvre au cinéma : Dans ses yeux
Publié le 22 Mai 2010
3 films vus récemment mais le dernier m'a tellement touchée et scotchée que les deux premiers me paraissent fades à côté et que j'ai du mal à en parler! Pourtant j'ai bien aimé...
Life during wartime de Todd Solonz.
"10 ans ont passé après les épreuves qu'a traversées la famille Jordan. Joy, qui découvre que son mari Allen n'est pas encore guéri de ses problèmes d'addiction, aimerait trouver du réconfort auprès de sa mère et de ses sœurs Trish et Helen, mais celles-ci ont leurs propres problèmes. Trish, dont le mari a été arrêté pour pédophilie, tente de retrouver l'amour dans les bras de Harvey, un homme mûr et divorcé. Helen, elle, n'est pas épanouie malgré son succès à Hollywood. Ces différentes histoires, qui remettent en scène certains personnages du film Happiness, posent la question du pardon et de ses limites."
Un film space comme l'était Happiness que j'ai beaucoup aimé à l'époque, plus que celui-ci qui me laisse perplexe. Perplexe parce que oui c'est bien, c'est drôle, c'est décalé mais que vais je en garder, je ne sais pas. What's the point? serait ma question à la fin du film...
Greenberg de Noah Baumbach
"Los Angeles. En attendant mieux, Florence Marr, qui rêve de devenir chanteuse, travaille chez les Greenberg comme assistante personnelle. Lorsque Philip Greenberg emmène sa femme et ses enfants en voyage à l’étranger, Florence a soudain plus de temps pour elle. Ce qui ne l’empêche pas de venir s’occuper du chien de la famille et de passer voir, par la même occasion, Roger, quadragénaire en visite chez son frère Philip, après une dépression. Touchée par sa fragilité, Florence se rapproche peu à peu de cet homme en qui – curieusement – elle se reconnaît. Il se noue alors entre eux une relation improbable…"
Un bon moment, Ben Stiller est remarquable dans un registre plus dramatique que d'habitude. Une relation improbable mais touchante entre deux paumés qui n'étaient pas amenés à se rencontrer. Des questions sur l'amitié, le bonheur, le conformisme, les rêves brisés. Plaisant et attachant.
Dans ses yeux de Juan José Campanella
Premier bon point pour moi, un film en langue espagnole. Ecouter cette langue pendant 2 heures est déjà synonyme de passer un bon moment. Et je suis plus que fan du cinéma latino. Ma sensibilité est proche de la leur. Je crois que le cinéaste qui me parle le plus au monde c'est Pedro Almodovar.
"1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme.
25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses..."
Ce film m'a bouleversée. C'est un chef d'oeuvre. Une des plus belles histoires d'amour qu'il m'ait été donné de voir au cinéma. Oui, rien que ça! C'est un film magistral du début à la fin. 2h09 que je n'ai pas vu passer. Tout ce que j'aime, un polar avec une histoire d'amour compliquée. On plonge dans l'Argentine des années 70 et on se retrouve par la même occasion dans une enquête policière sans ordinateur, sans téléphones portables, sans gps et autres gadgets qui aident à résoudre un meurtre plus rapidement et on n'a plus l'habitude de voir ça aujourd'hui. Les acteurs sont justes et émouvants. Et malgré la noirceur du film, il y a de belles touches d'humour. J'ai hâte qu'il sorte en dvd que je puisse le revoir.