Faire un vide-grenier avec son enfant
Publié le 25 Juin 2012
La folle épopée de mon premier vide-grenier c'était en octobre 2010. J'ai relu l'article du coup et ça m'a bien fait rire parce que ça n'a pas beaucoup changé depuis. Ce week-end c'était mon troisième vide-grenier et le meilleur aussi. Pas financièrement non, ça c'était la cata, j'ai vendu les choses entre 0,10 et 1€, donné aussi parfois, le sens des affaires n'était pas avec moi.
Mais le meilleur parce que c'était dans mon quartier, pas trop tôt le matin, facile à installer et que Nina a passé la journée avec moi.
Pourtant j'ai bien stressé car comme d'habitude j'ai fait à l'arrache, pas de tréteaux pour poser mes affaires donc on fait avec les moyens du bord, une petite table pliante, une chaise, des cartons, un joli bazar d'amatrice.
C'était donc un vide-grenier de l'assocation du quartier, une quarantaine d'exposants, tous en famille ou presque, bonne ambiance et solidarité.
Solidarité parce que, comme d'habitude, le problème du pipi s'est posé. En même temps, j'ai eu une chance folle avec NIna. Nous sommes arrivées à 9h du matin et il n'y a eu qu'une sortie toilettes vers 14h. Pendant ce temps, nos voisins de trottoir surveillaient le stand. Pareil quand j'ai laissé Nina toute seule pour aller payer le parking.
Ah Nina et son premier vide-grenier. Elle m'en parle tout le temps tellement elle a passé une journée formidable. Evidemment elle s'est énormément promenée sur tous les stands où il y avait des jouets. Au bout de quelques tours elle connaissait tout le monde et avait envie de tout acheter. Elle en a fait des allers-retours pour me montrer ses trouvailles, me dire le prix et me supplier "Tu as 1€ ?"
Comment ne pas craquer et lui refuser des petites choses alors que ses jouets ont été vendus ? Moisson du jour, quelques Playmobil, une Barbie, des billes, des figurines ainsi qu'un livre et un jeu offert. Je lui ai appris la négociation. Forcément quand elle venait me montrer un truc que moi je vendais moins cher, comparativement parlant, je n'avais pas envie qu'elle le paie au prix fort. Je lui donnais donc le sou "Tu dis que tu n'as que ça" et hop ça marchait. Toute contente "maman, elle est trop gentille la dame, elle a bien voulu !"
Elle a fait ses petites affaires dans son coin toute la journée et jamais elle ne s'est plainte de quoi que ce soit, ni n'a trouvé le temps long. Elle a laissé de côté sa timidité pour parler à tous les commerçants et poser ses questions, un peu pour vendre aussi. Et une petite fille qui vend ses jouets ça plait, on lui donne une petite pièce en plus parfois, on lui sourit, on lui pose des questions. Nina, elle, n'a qu'une envie, qu'on recommence !
Les bonnes surprises c'est voir arriver les copines d'école et de passer du temps avec elles, se faire inviter au square par une amie voisine et ses enfants ou par une copine de CM2, retrouver sa meilleure copine de première année de maternelle, se faire apporter des sandwiches par une maman du quartier, avoir du café chaud servi sur place sans compter le soleil.
Bilan financier très moyen mais bilan humain excellent. Partager une telle journée avec son enfant ça aurait dommage de s'en priver. C'est exactement le genre de souvenirs que j'aime que l'on se fasse, des vrais souvenirs de moments en famille, de ceux qui restent longtemps et dont on parle encore des années après. De ceux que je n'ai jamais connu et que je vis aujourd'hui grâce à elle.
Elle grandit ma fille, chaque jour qui passe je m'en rends compte...
ps : si vous avez des jouets à donner c'est ici que ça peut se passer, Association Je donne mes jouets