Félins, La Colline aux coquelicots / Revue de films
Publié le 16 Janvier 2012
Félins de Alastair Fothergill et Keith Scholey / Sortie le 1er février
"En Afrique, au Kenya, dans l’une des régions les plus sauvages du monde, les animaux vivent libres et loin des hommes. Au sud du fleuve qui divise ces magnifiques terres, règne le clan des lions mené par Fang. La lionne Layla y élève la jeune Mara. Entre chasse et liens familiaux puissants, c’est la vie d’une famille qui s’écrit. Au nord du fleuve, le lion Kali et ses quatre fils rêvent d’étendre leur territoire. Bientôt, les eaux seront assez basses pour que les maîtres du nord tentent leur chance au sud…
Dans cet environnement où chacun joue sa survie chaque jour, Sita, une splendide femelle guépard, tente d’élever seule ses petits. Au fil des saisons, tous ces destins vont se croiser à travers une histoire qui n’est ni inventée ni mise en scène, mais captée comme jamais auparavant, de sa bouleversante intimité à sa spectaculaire beauté."
Le nouveau film Disneynature frappe fort. Les images sont sublimes et le mot est faible pour désigner toutes les sensations de merveilleux et de magie qui nous traversent à la vision de ces félins d'Afrique dans leur environnement, la réserve naturelle du Masai Mara au Kenya. Durant tout le film on se demande "mais comment ils ont fait pour filmer d'aussi près et nous raconter une vraie histoire, c'est dingue..." Le dossier de presse nous dit que "le film a nécessité plus de deux ans de tournage et un matériel révolutionnaire pour capter sans aucun artifice la vie intime de ces familles dans leur spectaculaire environnement."
Et le résultat se voit, se sent, se ressent. On se prend une claque tellement c'est beau. Désolée je radote !
La force du film est d'avoir réussi à raconter une sacrée histoire avec de l'émotion, du suspense, de la tristesse, de la joie alors que c'est un documentaire. Comment ne pas pleurer d"émotion en voyant ces mères de la nature qui donneraient leur vie pour sauver leurs petits. Elles sont fascinantes ces lionnes et ces guépardes, seules face aux mâles dominants, n'ayant qu'un seul objectif, défendre leurs enfants et les accompagner jusqu'à ce qu'ils puissent se débrouiller tout seuls.
Qu'il est cruel et si proche de notre fonctionnement ce monde animal, on en prend pleine conscience, j'ai appris beaucoup des règles de ces communautés avec le film. On s'attache à Layla et sa fille Mara, on tremble pour Sita et ses petits comme pour les acteurs d'un film mais surtout comme si c'était nous. Forcément, en tant que maman on s'identifie encore plus à ces félines si maternelles.
NIna a adoré aussi et bien entendu le côté peluches des bébés lui a arraché des soupirs de gagatisme. A moi aussi. Elle a tremblé aux moments dramatiques, elle était à fond.
On sort de la salle avec le sentiment d'avoir vécu une avenure incroyable et d'avoir fait un beau voyage...
Je dirais que le film est adapté à partir de 6/7 ans, avant quelques scènes peuvent effrayer les petits même si le film ne montre pas de scènes sanglantes et les raconte plutôt. Tout dépend de chaque sensibilité.
La colline aux coquelicots de Goro Miyazaki
"Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d’une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père a disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l’horizon. Au lycée, quelqu’un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C’est peut-être l’intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu’Umi n’a pas manqué de remarquer...
Attirés l’un par l’autre, les deux jeunes gens vont partager de plus en plus d’activités, de la sauvegarde du vieux foyer jusqu’à la rédaction du journal. Pourtant, leur relation va prendre un tour inattendu avec la découverte d’un secret qui entoure leur naissance et semble les lier… Dans un Japon des années 60, entre tradition et modernité, à l’aube d’une nouvelle ère, Umi et Shun vont se découvrir et partager une émouvante histoire d’amitié, d’amour et d’espoir."
Après Hayao le père, voici Goro le fils prêt à reprendre le flambeau des fameux studios Ghibli. "La colline aux coquelicots" est l'adaptation d'un manga publié dans les années 80 dans un magazine japonais.
C'est un film très ancré dans le réel, dans la société japonaise des années 60, celle de l'après-guerre de Corée. On ne retrouve pas l'univers fantastique des films de Miyazaki père, pas de créatures étranges ou de surnaturel mais le film a beaucoup de charme et de poésie, la magie opére. Les thèmes abordés comme le rapport au père ou la mobilisation des étudiants contre un projet de démolition de leur foyer sont modernes et on peut facilement s'identifier. J'ai été vraiment émue à quelques reprises... Un beau film doux et tendre qui baigne dans une ambiance nostalgique agréable et on s'attache facilement au jeune couple formé par Umi et Shun. Les dessins et les couleurs sont superbes et la musique reste dans la tête.
J'ai bien aimé et Nina aussi "trop bien" avec des trémolos dans la voix. Par contre je ne pense pas qu'elle aurait tout compris comme il le fallait sans mes explications. L'âge recommandé est à partir de 6 ans, je suis dubitative. Mais ça n'a pas empêché Nina d'adorer, les images, la musique, l'histoire d'amour... ça suffit à son bonheur.