Grandir sans mère et être maman...
Publié le 4 Juillet 2013
C'est un peu la suite de ce billet "Grandir sans mère" écrit en 2010. Billet qui me vaut toujours de recevoir quelques mails de lectrices pour échanger sur le sujet.
Je ne sais pas pourquoi, mais j'y pense beaucoup en ce moment et depuis quelques mois. Je me regarde avec Nina et je suis nostalgique de quelque chose que je n'ai pas connu. Souvent je me dis "Que c'est chouette d'être un enfant et d'avoir une maman". Je sais que ce n'est pas toujours génial, que des mères sont en dessous de tout mais pour la majorité c'est chouette.
Je suis heureuse en fait, heureuse que Nina ait une maman. Et par un bel enchantement c'est moi sa maman.
Evidemment que je ne passe mon temps à regarder le passé et à regretter tout ce que je n'ai pas connu car qui dit grandir sans mère ou sans ses parents dit vivre dans un autre monde. Mais en étant maman et en vivant la chose au quotidien je pense souvent à ce que ça aurait changé dans l'évolution de ma personnalité si j'avais eu une maman qui soit là pour moi.
Comme je l'ai dit et je le pense toujours, cela ne change pas le fait que je sais être une mère, que je n'ai pas eu besoin d'en avoir une pour le devenir moi même. Ces choses ne sont pas forcément liées.
Et si je pense à tout ça c'est aussi parce que Nina me le dit souvent "Je suis contente que tu sois ma maman" ou "j'ai la chance de t'avoir comme maman ou la chance d'avoir une maman tout court..."
Parfois je pense aux choses que je ne ferais jamais, aux pays que je ne visiterais pas, aux délires qui ne sont plus pour moi (le saut en parachute que je voulais faire quand j'avais 20 ans par exemple...), j'y pense et puis ce n'est pas si grave, je n'ai pas besoin de tout faire pour être heureuse.
Mais un regret que j'ai, c'est de ne pas avoir en moi ce lien si fort qui unit un enfant et sa mère. Ma fille me regarde avec les yeux de l'amour inconditionnel, comme si j'étais la chose la plus importante au monde, tout ce qui se passe entre nous est tellement fort, j'aurais aimé savoir ce que c'est... J'aurais aimé pouvoir me mettre à la place de Nina pour comprendre ce qu'elle ressent.
L'autre regret, dommage collatéral, c'est que Nina n'ait pas de grand-mère maternelle ou paternelle, sujet qui reste toujours aussi douloureux pour moi depuis bientôt 8 ans.
Une chose est sûre et immuable, je suis heureuse d'être sa maman !
Ps : c'est marrant, j'avais ce billet dans mes brouillons depuis un bail et Les Maternelles ont parlé du sujet en citant mon premier billet. Merci à toutes celles qui m'ont prévenue et j'ai enfin terminé mon post...