Jamais sans ma fille... mais trois semaines quand même !
Publié le 2 Août 2012
Pour la première fois de sa vie et de la nôtre, Nina est partie pour une longue durée en vacances de son côté. Son premier record, une semaine date d'avril dernier et je me souviens que ça avait vite passé tellement j'étais submergée de boulot. Et aussi que cette ingrate de gosse n'a pas ressenti une fois le besoin de me téléphoner !
Quand elle a été invitée en vacances avec une copine pour 17 jours, on en a discuté, un peu hésité à cause de la durée et de l'éloignement (Camargue) mais tout compte fait que du positif à accepter. On a toute confiance en la maman qui l'emmène, Nina s'entend super bien avec sa copine et deux semaines au bord de la mer c'est tout de même mieux que le centre de loisirs bondé en juillet. Quand je dis qu'on a hésité, je parle de nous les parents parce que pour Nina la réponse positive ne se posait même pas.
Dix sept jours qui se sont transformés en 21, elle enchaîné quelques jours à la campagne pendant ma dernière semaine de travail avant les vacances.
Je l'ai donc accompagnée un vendredi matin avec une petite boule au ventre il faut le dire mais dès qu'elle est arrivée chez sa copine, je n'existais plus. Je suis repartie le coeur plus léger couverte de fleurs par les deux filles déchainées.
Les deux, trois premiers jours on se sent amputé puis après ça passe comme d'habitude.
Pas un jour sans que je ne pense plusieurs fois à elle. Forcément à la maison, impossible d'y échapper mais que ce soit dehors ou au bureau, tant de choses me l'ont rappelée. Certains m'ont vu esquisser des sourires comme ça, dans la rue, le métro, dans les boutiques, des sourires inspirés par des souvenirs ou des extrapolations.
Des sourires encore plus grands quand un MMS s'affichait sur mon téléphone avec des photos que bien sûr j'ai usé à force de les regarder.
Petit moment d'émotion pour le premier coup de fil au bout de 12 jours et déjà le sentiment qu'elle a changé, sa voix m'a paru être celle d'une plus grande fille. J'ai retenu une voix heureuse, un bracelet anti-moustiques pas efficace, une enfant qui mange des fruits à foison et même des haricots verts et qui fait du poney. J'écris cet article l'avant veille de son retour, je pense que je vais avoir un petit choc de maman qui découvre un nouvel enfant. Il parait qu'elle a grandi et le maillot acheté en mai est déjà trop petit.
Cette dernière semaine a été la plus dure. Son papa m'a avoué avoir lu les trois premières années du blog d'une traite et les larmes lui sont montées. Il faisait genre mais elle lui a manqué sa poussine. On s'est retrouvé comme deux "bécassaux" à être émus en pensant à elle en se rappelant des souvenirs de quand elle était petite...
Hier est arrivée sa carte postale, la première qu'elle nous écrit, trésor précieux évidemment. Bon la Camargue lui est montée à la tête, nous sommes devenus des parents chevaux.
Elle m'a manquée c'est clair mais qu'est ce que j'ai apprécié tout le reste ! Les grasses matinées à deux du week-end, les plateaux télés anarchiques, les journées de glande, les soirées copines, mes sorties cinéma à foison, trainer dans les boutiques, l'appartement rangé en permanence, bloguer sans regarder la montre, lire sur le canapé, les moments à deux de "passe du bon temps avec maman", phrase qu'elle a sorti à son père avant de partir...
J'ai d'autant plus savouré ces moments que Nina qui part longtemps ça reste exceptionnel. Et j'adore qu'elle ait une copine en dehors de l'école avec qui elle se crée de chouettes souvenirs. Comme beaucoup de gens me l'ont dit "pour une fille unique c'est chouette qu'elle parte comme ça sans que tout le monde soit flippé, en manque pathologique etc..." Oui c'est chouette, toutes fusionnelles que nous sommes, on arrive à se laisser de l'espace !
Demain elle revient, demain nous serons au complet...