Le monde fantastique d'Oz, La Dernière Licorne Revue de film enfants

Le Monde Fantastique d'Oz de Sam Raimi / A partir de 6/7 ans 

"Lorsque Oscar Diggs, un petit magicien de cirque sans envergure à la moralité douteuse, est emporté à bord de sa montgolfière depuis le Kansas poussiéreux jusqu’à l’extravagant Pays d’Oz, il y voit la chance de sa vie. Tout semble tellement possible dans cet endroit stupéfiant composé de paysages luxuriants, de peuples étonnants et de créatures singulières ! Même la fortune et la gloire ! Celles-ci semblent d’autant plus simples à acquérir qu’il peut facilement se faire passer pour le grand magicien dont tout le monde espère la venue..."

Une première partie en noir et blanc dans le monde réel pour symboliser la triste réalité d'un magicien qui galère pour subsister. A l'arrivée au pays d'Oz, les couleurs explosent de joie, un nouveau monde où tout est possible.

James Franco est cabotin et charmeur à souhait dans le rôle d'un magicien qui ne croit pas en lui. Heureusement il va croiser sur sa route plusieurs personnes attachantes qui vont croire en lui plus que tout. A commencer par un singe volant trop chou et une adorable poupée de porcelaine orpheline.

Oz, c'est l'histoire d'un homme qui va prouver sa valeur aux autres mais surtout à lui-même.

Un voyage en ballon assez dingue niveau mise en scène, les décors d'Oz sont incroyables. Un parallèle intéressant avec la première partie dans la réalité où l'on retrouve des ingrédients distillés dans le monde d'Oz et j'ai cru à un moment que tout ce qui se passe au pays d'Oz aurait pu être un rêve...

Des échanges de sourires entre maman et enfant pendant l'énonciation de la règle d'or "Etre là, me suivre et se taire", hein les parents, on voudrait bien l'instaurer dans beaucoup de circonstances !

En résumé, les couleurs sont sublimes, on est dans le domaine du merveilleux et la magie opère mais j'ai trouvé l'histoire trop classique à mon goût. Un bon moment de divertissement mais il m'a manqué quelque chose...

La dernière licorne de Arthur Rankin Jr. et Jules Bass / A partir de 5 ans

"Au cœur d’une forêt enchantée vit une licorne solitaire. Un jour, elle entend deux chasseurs déplorer la disparition des licornes. Serait-elle vraiment la dernière de son espèce ? En quête de réponses, elle quitte la forêt mais ne tarde pas à se faire capturer par la Mère Fortune qui l’expose dans son carnaval de créatures mythologiques. Heureusement, l’assistant de la sorcière, un jeune magicien maladroit du nom de Schmendrick, vient à sa rescousse. Ensemble, ils se mettent en route pour le château du roi Haggard où, dit-on, le redoutable Taureau de Feu aurait entraîné toutes les licornes du monde…"

Reprise d'un film sorti en 1985 en France, sorti également en DVD en 2005. Gros succès aux Etats Unis, un dessin naimé culte et j'avais très envie de le voir sur grand écran. Difficile en plus de le trouver à un prix raisonnable en DVD.

La Dernière Licorne est un conte philosophique, un voyage initiatique dans lequel une licorne, la dernière sur terre ? part dans une quête qui va bouleverser sa vie. En chemin elle rencontre un papillon chanteur, une horrible sorcière, des animaux incroyables, des bandits de grand chemin, un roi aigri, un beau prince et surtout un jeune magicien compatissant du nom de Schmendrick qui décide de l'accompagner.

Il se dégage une poésie et une magie qui prennent au coeur dans ce road trip enchanteur. Un vrai conte intelligent qui parle de quête identitaire et d'apparence. La licorne ne peut être vue que par les humains qui y croient, elle apporte l'espoir et la joie quand on la voit. Mais elle se demande qui elle est vraiment et si elle est la dernière qu'est ce que cela signifie... Comme le dit un chat malin "Il est exceptionnel que l'on soit pris pour ce que l'on est". Une réflexion profonde sur l'apparence se dégage du film.

L'animation peut sembler datée aujourd'hui mais elle correspond bien à l'ambiance du conte de fées à une époque Moyen-Ageuse, on dirait des illustrations de livre. Et si on pense aux films de Miyazaki, ce n'est pas étonnant parce que l'équipe d'animateurs japonais de Topcraft qui a travaillé sur le film est la même que celle qui a fondé les studios Ghibli un peu plus tard.

Un casting pour les voix en version originale digne d'un grand film hollywoodien, Alan Arkin, Jeff Bridges, Mia Farrow,  Angela Lansbury, Christopher Lee ...

Une BO avec des chansons interprétées par America, des balades à la guitare qui donnent un charme supplémentaire au film. Elles restent en VO dans la version française.

Un beau film que nous avons beaucoup aimé Nina et moi. C'est quand même une petite merveille. Ma conclusion est que le monde aurait bien besoin de croire aux licornes !

Malheureusement il est peu distribué à Paris, il faut se dépêcher d'y aller. Surveillez les petites salles de province, il est ou sera projeté un peu partout je pense.