Lettre à Marina

Publié le 15 Juin 2012

Chère Marina,

 

Tu aurais pu être une petite fille comme les autres, heureuse de vive et de rire aux éclats pour les choses simples de la vie. Tu aurais pu être en CM2, avoir plein de copines, commencer à regarder les garçons, t'intéresser aux livres, au cinéma, avoir des idoles et des posters dans ta chambre.

Tu aurais pu te dire que même si parfois la vie est compliquée, elle peut être merveilleuse, qu'à onze ans on ne comprend pas tout du monde des adultes mais que le monde des enfants est plein de surprises.

Tu aurais pu savoir ce que c'est d'avoir des parents qui t'aiment et qui prennent soin de toi. Tu aurais pu savoir qu'un parent est là pour son enfant, qu'un parent fait tout pour que son enfant soit heureux, qu'un parent ça fait de gros câlins et des bisous qui guérissent tout.

Tu aurais pu savoir qu'une petite fille de 2 ans ou de 3 ans on la trouve tellement adorable qu'on veut la dévorer de bisous toute la journée.

Tu aurais pu savoir qu'une petite fille on la gâte tellement on aime voir son sourire ravi.

Tu aurais pu savoir qu'une petite fille dort dans un lit et mange à sa faim, autre chose que son vomi.

Tu aurais pu savoir qu'une petite fille de 5 ans est fière de ses cheveux de princesse.

Tu aurais pu te rendre compte que tous les médecins ne sont pas incompétents ou lâches.

Tu aurais pu savoir que les services sociaux sont capables d'aider des gens.

Tu aurais pu savoir qu'on ne laisse pas une petite fille se faire torturer avec une telle cruauté pendant six longues années...

 

Tu aurais pu savoir et vivre tellement de jolies choses, tu aurais pu grandir en paix...

 

Tu n'as pas eu cette chance, tu n'as pas eu la chance de naître au bon moment, au bon endroit, dans la bonne famille.

Tu n'as jamais su ce que peut être une famille.

Tu n'a sûrement pas mérité tout ça et tes bourreaux, excuse moi de ne pas les appeler tes parents, ne paieront malheureusement pas assez pour tout ce qu'ils t'ont infligé...

 

Chère Marina, mon coeur de maman saigne et ne se remet pas de savoir quel fut ton calvaire d'enfant.

Chère Marina, les larmes coulent et ne peuvent s'arrêter, j'aurais voulu que ça ne te soit pas arrivé.

Chère Marina, je n'espère qu'une chose, c'est que la révélation de ton calvaire permette à d'autres enfants d'être sauvés.

Chère Marina, j'espère que les gens seront plus vigilants la prochaine fois et je suis profondément bouleversée que tu n'aies pu faire partie des enfants qu'on sauve...

 

 

 

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #humeurs

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