Ma liberté dans l'habitacle d'une voiture
Publié le 26 Juillet 2013
De temps en temps j'emmène Nina à la campagne et j'ai l'occasion de faire la route seule au retour et quand je vais la chercher. Le reste du temps il est rare que je sois seule en voiture pour une distance un peu longue. A chaque fois je ressens cette liberté grisante et dangereuse à la fois. Dangeureuse parce que la route peut l'être et qu'il faut que je sois en mode alerte permanente malgré toute l'activité de mon cerveau et de tout mes sens.
Pendant plus d'une heure, je suis seule avec moi même, la route et les paysages qui défilent, la musique à fond, ma voix par dessus. Personne pour me dire de me taire, ni pour de me dire de baisser le son, personne pour stresser pendant que je conduis, c'est le pied total. J'adore !
A chaque fois cet espoir qu'il y aura un avion juste au moment où je vais passer sous les ponts à Roissy. Je ne sais pas pourquoi, c'est comme voir une étoile filante, c'est un signe positif et en plus c'est superbe à voir.
C'est sur la route que je prends des décisions, que je m'organise, que je fais des projets, que je pose les choses à plat, que je suis en tête avec moi-même et que je n'ai rien de plus urgent à faire que de laisser dériver mes pensées.
Pas de smartphone pour me perturber, rien d'extérieur, me myself and I dans l'habitacle de la voiture.
Si quelque chose m'énerve ou me tracasse, sûr qu'à l'arrivée j'aurais réussi à relativiser où à retrouver ma sérénité. Je comprends tellement les scènes de film lorsqu'un personne énervée a juste de envie de monter en voiture et de conduire sans but précis.
Dans l'habitacle de ma voiture, je savoure ces instants volés au quotidien, rares et précieux...