Sans papiers, amour et amitié au ciné
Publié le 26 Juin 2010
Les mains en l'air de Romain Goupil aborde le sujet des sans papiers vu par des enfants.
22 mars 2067, Milana se souvient de ce qui lui arrivé, il y a soixante ans... En 2009, Milana, d'origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n'a pas de papiers, est expulsé. Puis, c'est au tour de Milana d'être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana...
Un film touchant sur un sujet brûlant, drôle et engagé. Un film sur le sort des sans papiers mais aussi sur l'enfance et ses croyances, ses bêtises, ses engagements. Et qui peut renvoyer à des situations similaires dans notre vie de tous les jours quand on connait des enfants dans la même situation dans l'école de nos enfants.
Une scène m'a choquée, les flics qui molestent vraiment un enfant de 9 ans pour lui faire avouer la cachette de ses copains. Le gamin est seul, entouré de 4 ou 5 flics dont une femme qui le bousculent, crient, torture psychologique quoi. Je me suis demandée le pourquoi de cette scène car si c'est avéré que ça se passe comme ça dans la réalité, je ne sais plus quoi dire sur notre société, sur notre démocratie... Et si ce n'est pas la réalité, pourquoi avoir voulu faire passer ces policiers pour des tortionnaires, la situation est déjà bien assez tendue comme ça...
Les meilleurs amis du monde de Julien Rambaldi
Un week-end au vert avec vos meilleurs amis. Ceux qui vous aiment vraiment. Ceux en qui vous avez une confiance absolue. Ceux qui vous comprennent et vous disent toujours la vérité. Et surtout, ceux qui vous pourrissent sans savoir qu’ils ont appuyé sur la touche rappel de leur téléphone. Voilà l'idée de départ du film. Mathilde et Jean-Claude (Léa Drucker et Pierre-François Martin-Laval) décident quand même d'aller passer le week end chez leurs "meilleurs amis" (Marc Lavoine et Pascale Arbillot) dans le but de se venger de cet affront.
Un film dans lequel on s'interroge sur l'amitié, on se pose des questions exisentielles du style "faut-il tout dire à un ami même si c'est pour son bien?" ou "un ami ça sert à quoi?" mais les personnages sont tellement caricaturaux que ça sonne souvent un peu faux. Même la vengeance qui aurait pu être drôle devient trop et on se met à plaindre les victimes qui étaient les bourreaux au départ. Bref, un film pas déplaisant dans l'absolu mais juste l'impression d'avoir perdu mon temps.
A cinq heures de Paris de Léon Prudovsky
Film israélien qui a beaucoup fait parler de lui car le réseau de salles indépendantes Utopia voulait le boycotter pour témoigner de son mécontentement envers le dernier coup de force d'Israël. Certains se trompent de combat, c'est bien dommage. Heureusement que dans les pays intégristes, en guerre, fachistes et j'en passe, les artistes continuent à s'exprimer sans forcément faire de la politique.
Bref, A cinq heures de Paris est juste un film qui raconte une histoire d'amour, sujet universel. Ygal, est un chauffeur de taxi divorcé, phobique de l'avion et qui écoute des chanteurs français des années 70 comme Joe Dassin, Adamo ou Jean François Michael. Il rencontre Lina, la professeur russe de musique de son fils. Il tombent amoureux mais Lina est mariée et son mari veut émiger au Canada. Une histoire simple, touchante qui raconte la naissance des sentiments, les regards qui en disent long, les espoirs, les déceptions. Ygal est en anti-héros du quotidien auquel on s'attache.