Skyfall, Nous York, Dans ma maison, In Another Country / Revue de films
Publié le 7 Novembre 2012
Skyfall de Sam Mendes
"Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Le MI6 est à présent sous le coup d’une double menace, intérieure et extérieure. Il ne reste à M qu’un seul allié de confiance vers qui se tourner : Bond. Plus que jamais, 007 va devoir agir dans l’ombre. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, il se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel…"
J'ai été littéralement envoutée par ce Skyfall. Je l'ai vu il y a une semaine à peine et j'y pense encore. C'est un James Bond à part, sans gadgets, sans fioritures, sans 250 rebondissements à la minute mais avec un supplément d'âme. L'âme de James en fait. Le film s'attache de très près à James Bond, à ses démons, à son passé, à ses failles, à sa personnalité sous le costume de l'agent secret. Mais soyez rassurés, il aime toujours autant les belles femmes et les belles voitures !
Sam Mendes explore aussi en plus la relation un peu sado-maso qui unit M et James. Daniel Craig est au top de sa forme, c'est sa meilleure interprétation de James Bond ici pour moi.
La seule chose qui ne m'ait pas convaincue c'est le personnage de méchant incarné par Javier Bardem que j'aime beaucoup d'habitude. Là j'ai eu un peu de mal avec son interprétation malgré une scène savoureuse avec Daniel Craig.
Cela n'empêche que j'ai adoré le film et j'ai la chanson du générique, chantée par Adèle, en tête toute la journée...
Nous York de Géraldine Nakache et Hervé Mimran
"Michaël, Nabil et Sylvain, trois trentenaires de Nanterre, débarquent à New York par surprise à l'occasion de l’anniversaire de Samia, leur amie d'enfance. C'est Gabrielle, elle aussi une amie de toujours qui a tout organisé. Les deux copines ont quitté leur cité depuis deux ans pour tenter leurs chances aux États-Unis. Samia est l'assistante personnelle d'une célèbre comédienne avec qui elle partage un sublime appartement. Gabrielle, quant à elle, travaille dans une maison de retraite où elle a lié une relation tendre avec Mme Hazan, une Française placée ici par ses enfants."
Contrairement à ce que beaucoup pensent, Nous York n'est pas la suite de "Tout ce qui brille". On retrouve un peu la même bande d'acteurs et quelques mêmes recettes qui ont fait le succès du premier mais ça s'arrête là.
Des images sublimes de New-York qui donnent envie d'y aller ou d'y retourner pour ma part; quelques scènes drôles et émouvantes, une véritable histoire d'amitiés qui en font un film sympathique mais pas assez abouti. Le film oscille entre la comédie et le drame mais au final c'est plutôt triste, ça raconte quand même le constat d'un échec. L'herbe n'est pas toujours (jamais ?) plus verte ailleurs...
Mention spéciale à Marthe Villalonga parfaite en vieille aigrie au grand coeur...
Dans la maison de François Ozon
"Un garçon de 16 ans s'immisce dans la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent, reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d'événements incontrôlables."
Depuis "Une robe d'été" son court-métrage de 1996, je ne manque pas un film de François Ozon. A chaque film, il me surprend. Rare sont les réalisateurs français qui se renouvellent autant et explorent autant de genres sans se perdre.
Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre avec "Dans la maison", rien lu ni vu dessus et la surprise fut donc de taille. Un film original, entre comédie dramatique et polar avec un vrai suspense qui nous entraine au coeur de l'écriture d'une histoire et en décompose les mécanismes. Un film où le spectateur s'interroge avec les personnages du film sur le rôle de voyeur qui se délecte de la vie des autres. Intéressant à plus d'un titre ces questionnements, je me suis souvent demandée comme j'aurais réagi à la place du professeur sans trouver vraiment de réponse...
Fabrice Luchini impeccable, prouve à quel point il est toujours un grand comédien qui n'a pas besoin de faire du "Luchini" pour qu'on l'aime.
In Another Country de Hong Sang-Soo
"Dans un pays qui n’est pas le sien, une femme qui n’est à la fois ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, a rencontré, rencontre et rencontrera au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite."
Le film n'est pas vraiment déplaisant mais je n'ai pas accroché à ces histoires pas vraiment abouties. Bien qu'Isabelle Huppert incarne trois personnages féminins différents, j'ai eu le sentiment qu'elle jouait trois fois la même chose : une femme un peu nunuche, à la fois naïve et égoïste. Son jeu est trop forcé et pas deux secondes je n'ai réussi à croire à ses personnages. Il y a trop de caricatures dans ce film, la femme enceinte jalouse et castratrice, la gentille hôtesse serviable, le maître-nageur un peu foufou et simple… Déçue par ce film dont on m'avait dit du bien et que les critiques ont encensé comme j'ai rarement vu. Un gros décalage avec mon avis c'est clair.