Super 8, c'est vraiment du cinéma!
Publié le 5 Juillet 2011
Super 8 de J.J Abrams
L'histoire. "Eté 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu'ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d'une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu'il ne s'agit pas d'un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer."
Le créateur de Lost, J.J Abrams s'est associé à Steven Spielberg pour ce Super 8 qui nous fait voyager dans le temps, dans les films de mon adolescence. Je dis "mon" parce j'avais 15 ans quand j'ai vu E.T au cinéma et Super 8 m'a fait tout de suite penser à E.T dans sa forme et sur le fond. Un groupe d'enfants, l'armée, les vélos, le père seul et d'autres choses mais je ne veux pas spoiler. Mes copines, du Club 300 AlloCiné qui présentait cette avant-première, ont toutes parlé des Goonies. Mais en 1985 j'avais déjà 18 ans et les Goonies c'était pour les gosses! Ma référence reste donc E.T. Même si je n'ai pas pleuré à la fin...
Avec Super 8, on se retrouve devant un film fait pour le cinéma, du divertissement à l'état pur. La scène de la catastrophe ferroviaire qui arrive au début est magistrale. Je n'en suis pas revenue du réalisme et du délire de ce passage qui justifierait à lui seul que je revoie le film.
Le film dans le film est aussi un grande réussite. L'imagination et la débrouillardise des enfants qui tournent une histoire de zombies en super 8 donne lieu à des scènes vraiment drôles.
J'ai frissonné, sursauté, rigolé, j'étais à fond mais ce que j'ai trouvé de plus réussi dans le film c'est la naissance des sentiments entre deux pré-adolescents. Il y a une scène magnifique où les gosses se retrouvent au restaurant, on suit un simple échange de regards, on sent l'émotion palpable de celle qui se dit qu'elle est peut être en train de tomber amoureuse... C'est rapide mais le ressenti est là notamment grâce au jeu exceptionnel de Elle Fanning, déjà immense dans le Somewhere de Sofia Coppola. Idem pour la révélation du film, le jeune héros incarné par Joel Courtney. Tout le casting est sympa d'ailleurs, pas de star et ça fait du bien de temps en temps de ne pas avoir l'impression de voir le énième film de untel.
Evidemment, les bons sentiments sont de la partie, un peu trop parfois, le seul bémol que je mettrais au film. C'est ce qui fait que le film reste assez classique dans son traitement.
Détail qui a son importance, le film ne sort qu'en 2D et pourtant on s'en prend plein la tête sans artifices inutiles. Ah que ça fait du bien un film hollywoodien avec des effets spéciaux sans la 3D!
Il faut surtout bien rester jusqu'à la fin du générique, un film dans le film. A voir en famille avec les enfants à partir de 9/10 ans.
Super 8, un film à voir si on aime le cinéma hollywoodien à grand spectacle mais avec le truc en plus.