The Artist, Tintin, Polisse, Les Marches du Pouvoir, Le Skylab / Revue de films

The Artist de Michel Hazavanicius

 "Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour."

Je me suis retrouvée à fond dans l'ambiance des grands films muets hollywoodiens de l'époque. Vraiment bravo à Michel Hazavanicius pour avoir réussi à recréer tout ça. L'histoire est très classique par contre mais on est emporté quand même. Jean Dujardin est parfait, je l'aime quoi qu'il fasse en même temps, je ne suis pas forcément objective.

J'ai beaucoup aimé et en même temps j'ai l'impression que c'est parce que le film ressemble à ceux de l'époque et que j'en ai vu et aimé beaucoup. Plus un sentiment de nostalgie qu'autre chose et un applaudissement d'une performance. Du bon divertissement, comme l'était le cinéma à ses débuts...

Les aventures de Tintin, Le secret de la Licorne de Steven Spielberg 

"Tintin, notre intrépide reporter, son fidèle compagnon Milou et son inséparable ami le Capitaine Haddock partent à la recherche d’un trésor enfoui avec l’épave d’un bateau “la Licorne”, commandé autrefois par un ancêtre du Capitaine Haddock."

Le film s'inspire de trois albums de Tintin, "Le secret de la licorne", "Le Trésor de Rackam le Rouge" et "Le Crabe aux pinces d'or". Je ne suis pas spécialement tintinophile, j'ai lu une majorité d'albums quand j'étais jeune mais sans en faire une fixette. Je ne vais donc pas entrer dans une quelconque polémique sur l'adaptation de Spielberg, l'esprit de Tintin et j'en passe. Sincèrement ce genre de propos me passe carrément au-dessus de la tête mais je peux comprendre que des amoureux de Tintin n'y retrouvent pas leur compte.

Nina et moi avons pris un immense plaisir à voir le film, c'est quand même assez joussif ! Une belle réussite d'un mix parfait entre le film pour adultes et le film pour enfants avec un humour adapté. Ah qu'ils ont ri les enfants dans la salle ! J'étais à fond dans l'histoire, ça va vite mais j'aime ça. Techniquement le "motion capture" c'est génial, l'animation est vivante, impression de vrai film avec un truc en plus. J'ai adoré aussi tous les passages d'une scène à l'autre, les transformations de l'image, le détail qui fait passer d'une scène à l'autre. Rien que pour les étudier de plus près, j'ai hâte de revoir le film en DVD. Bref, du plaisir à l'état pur et cette notion est quand même un des plus importantes quand on va au cinéma. Et évidemment Tintin en figurine est arrivé à la maison...

PS : pas vu en 3D vous vous en doutez mais j'en ai marre de lire partout dans la presse et ailleurs "La 3D n'apporte rien". N'allez pas le voir en 3D, journalistes au lieu de vous plaindre, boycottez les séances en 3D, demandez des séances en 2D, à force vous serez entendus... Pour le public lambda malheureusement je sais qu'on n'a pas toujours le choix hors de Paris. La 3D est souvent imposée...

Polisse de Maïwenn

Polisse nous immerge dans le quotidien d'une brigade de protection des mineurs à Paris. Sans pathos mais sans complaisance non plus, on suit un petit groupe de policiers confrontés à la misère humaine qui touche les enfants : viols, pédophilie, racket, violences, sans logis, parents à la ramasse... Des policiers qui eux aussi ont une vie privée pas toujours heureuse et qui jonglent entre les deux tant bien que mal. Un groupe uni, qui partage beaucoup de choses et motivé par la défense des enfants aussi dur que celà puisse être surtout quand ils ne peuvent rien changer à la vie malheureuse qui attend certains d'entre eux.
Et je trouve que Maïwenn a très bien réussi à faire passer tout ça sans instrumentalisation comme celà lui a été reproché par certains critiques de presse. On passe naturellement de la vie des policiers aux cas qu'ils traitent, tout s'enchaîne pour donner une vraie cohérence à l'ensemble. On rit souvent, on pleure aussi un peu, on est révolté, on est ému et on pense que la réalité doit être bien pire encore. Je ne sais pas comment les policiers ont trouvé le film mais c'est un bel hommage à cette brigade des mineurs qui n'est pas toujours aidée entre des histoires de pouvoirs et des manques de structures de services sociaux.

Et les comédiens, elle a vraiment un don Maïwenn pour en tirer le meilleur. Oui on l'a dit partout Joeystarr est exceptionnel, Marina Fois et Karin Viard sont géniales mais tout le casting est incroyable, l'ensemble des comédiens mériterait un prix d'interprétation. Mêmes ceux qui apparaissent cinq minutes sont remarquables, de Sandrine Kiberlain à Martial Di Fonzo Bo, d'Audrey Lamy à Sophie Cattani sans parler de tous les enfants.

Un grand film...

Les marches du pouvoir de George Clooney

" Stephen Meyers est le jeune mais déjà très expérimenté conseiller de campagne du gouverneur Morris, qui se prépare pour les élections à la présidence américaine. Idéaliste et décidé à faire honnêtement tout ce qu’il peut pour faire gagner celui qu’il considère sincèrement comme le meilleur candidat, Stephen s’engage totalement. Pourtant, face aux manipulations et aux coups tordus qui se multiplient vite, Stephen va devoir faire évoluer sa façon de travailler et de voir les choses…"

J'ai trouvé le film passionnant, haletant. Un vrai thriller politique savamment orchestré par George Clooney réalisateur. On découvre toutes les coulisses d'une campagne électorale, les rapports avec l'autre camp, avec la presse, avec les soutiens, les concessions, les coups bas mais aussi l'espoir qui nait quand on croit vraiment dans un candidat. D'ailleurs le programme développé par le gouverneur Morris dans le film (interprété par Clooney) est un programme qu'on aimerait bien voir en réalité. Quel futur président aurait le courage de dire qu'on va bannir les voitures à essence et se passer des pays producteurs de pétrole ? Le débat sur la peine de mort est juste brillant. Toutes les idées distillées par Clooney mériteraient d'être creusées et débattues. Clooney président !

Et puis Ryan Gosling à qui je n'arrête pas de lancer des fleurs depuis quelque temps mais quel talent, quelle classe, il est parfait dans le rôle de ce jeune consultant en communication pour la campagne plein d'illusions mais qui va vite déchanter.

Le Skylab de Julie Delpy

"Juillet 1979, pendant les vacances d’été dans une maison en Bretagne. A l’occasion de l’anniversaire de la grand-mère, oncles, tantes, cousins et cousines sont réunis le temps d’un week-end animé."

Je vais aller vite parce que je me suis encore faite avoir par les critiques de tous bords. Et comme avec "Two days in Paris" j'ai voulu comprendre ce qu'on trouve aux films de Julie Delpy mais je n'y arrive pas. Je suis encore restée sur ma faim et je trouve les films surestimés (je n'ai pas vu La Comtesse). Pour Le Skylab ce qui m'a gênée c'est l'impression que tout est trop écrit, trop pensé, que les ficelles se voient comme le nez au milieu de la figure, genre elle a fait une liste de tous les sujets et souvenirs d'une époque et a voulu tous les mettre dans le film même sans cohérence et avec tous les clichés. Et les deux scènes du train avec Karin Viard, mais qu'est ce qu'elles viennent faire là, la scène finale carrément ridicule... Bref, je me suis même ennuyée, ah l'histoire soporifique de la daurade dans la voiture... Au final, je retiens quelques jolies scènes avec les enfants et surtout celles avec Vincent Lacoste que j'avais adoré dans Les beaux gosses. Il est énorme !

Et pour finir une info ciné utile concernant La Couleurs des sentiments de Tate Taylor

Je n'ai pu le voir faute de temps mais si vous comptez y aller, sachez que le 16 novembre vous ferez une bonne action !

En partenariat avec l’Unesco et à l’occasion de la Journée Mondiale de la Tolérance, le 16 novembre 2011, une partie des recettes réalisées dans les salles de cinéma françaises ce jour-là par le film sera reversée à l’Institut pour la Justice et la Réconciliation d’Afrique du Sud.

Cet institut crée en 2000 dans le cadre de la Commission sur la Vérité et la Réconciliation en Afrique du Sud a pour objectif d’aider la population à tirer les leçons de l’époque sombre de l’Apartheid et à les utiliser pour bâtir une Afrique du Sud et un continent Africain démocratique juste ainsi que de promouvoir l’inclusion sociale et la tolérance.