The Tree of life, Very bad trip 2, La Défense Lincoln / Revue de films
Publié le 3 Juin 2011
The tree of life de Terrence Malick
J'ai déjà dit ce que je pense de Terrence Malick lors de mon avis sur Le Nouveau Monde sorti en 2006. Je peux néanmoins réaffirmer que j'adule ce réalisateur qui fait plus que du cinéma. Ses films sont toujours une expérience dont on ne ressort pas indemne. J'ai vécu la même chose encore une fois avec The Tree of life.
"A la faveur d'un anniversaire tragique, Jack (Sean Penn) se souvient de son enfance, dans le Texas des années 60, entre un père autoritaire (Brad Pitt excellent) et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l’oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu’il affronte l’individualisme forcené d’un père obsédé par la réussite de ses enfants..."
Terrence Malick a choisi de raconter la naissance d'une famille tout en la mettant en relation avec la naissance de l'univers. Le film alterne entre le personnel et l'universel avec des images d'une beauté à couper le souffle. Des images jamais vues au cinéma que ce soit celles de la création du monde ou celles de l'enfance. Jamais un cinéaste n'avait filmé l'enfance comme ça, en prenant le temps, en montrant tous ces gestes et ces regards du quotidien et en les transcendant. Il entre dans l'intimité d'une famille des années 60, régie par la loi de Dieu et celle du père tout puissant qui mène ses trois fils d'une main de fer. Jack se souvient, se pose des questions sur son père, ose remettre en cause son autorité et par la même occasion celle de Dieu qui laisse mourir des enfants.
Le film aborde tellement de thèmes, le sens de la vie, la famille, l'enfance, l'autorité, la religion, la mort, le travail, la découverte de ses émotions, l'ambivalence des sentiments... Et tout ceci filmé d'une manière peu conventionnelle, pas de récit linéaire habituel. Des gens partaient pendant la séance, je comprends que ça puisse rebuter certains mais pour voir ce film il faut se laisser aller, ne pas trop se poser de questions, se laisser happer et profiter. Je suis partie en voyage pendant 2h20, en voyage dans une contrée à la fois connue et inconnue, un voyage merveilleux...
Very bad trip 2 de Todd Philips
On prends les mêmes et on recommence! J'avais bien aimé le premier opus, une bonne tranche de rigolade, parfois on ne demande rien de plus. L'histoire, je vous la fait courte, les 4 potes se retrouvent en Thaïlande pour le mariage de Stuart et se font une petite soirée pépère au bord de la plage la veille. Le lendemain matin, on les retrouve paumés avec la gueule de bois à Bangkok et un des leurs manque à l'appel. Ils vont tenter de reconstituer la soirée. Tout est calqué sur le premier, les mêmes ressorts comiques, les rencontres rocambolesques et dangereuses, le timing... On rigole mais beaucoup moins. Divertissement vite vu, vite oublié.
La Défense Lincoln de Brad Furman
"Mickey Haller est engagé pour défendre un riche play-boy de Beverly Hills accusé de coups et blessures et tentative de meurtre sur une prostituée. Mais ce qui semblait être une affaire facile et très rentable se transforme en redoutable duel entre deux maîtres de la manipulation…"
Les adaptations des romans de Michael Connelly, un de mes auteurs de polars préféré, sont trop rares au cinéma, je m'y précipite. D'ailleurs je ne comprends pas qu'un personnage de flic comme Harry Bosch n'attire pas plus les réalisateurs que ça. Ici il n'est pas question de flic mais d'avocat. Mickey Haller est un avocat atypique qui travaille dans sa voiture, une Lincoln. "La Défense Lincoln" est le premier roman où il apparaît. On apprendra dans celui d'après "Le Verdict de plomb" à quel point il est lié à Harry Bosch. Je m'égare mais je suis dans mon élément!
Le scénario est brillant à la base et le film rend bien hommage au roman. Classique et bien mené, un casting plein de bonnes surprises, le suspense jusqu'au bout. Je suis fan des films américains qui racontent des procès et celui-ci nous mène au coeur du processus.