Blue Jasmine, Elle s'en va, Machete Kills / Revue de films
Publié le 22 Octobre 2013
Blue Jasmine de Woody Allen
"Alors qu’elle voit sa vie voler en éclat suite à la banqueroute de son mari escroc, Jasmine quitte son New York raffiné et mondain pour San Francisco et s’installe dans le modeste appartement de sa soeur Ginger afin de se reconstruire..."
Pas évident de parler du film en lui-même parce que le film est un personnage, le reste semble accessoire à côté. C'est donc l'histoire de Jasmine porté incroyablement bien à l'écran par Cate Blanchett dans un de ses plus grands rôles si ce n'est le plus grand. Elle est Jasmine de bout en bout. Jasmine, une femme à l'ouest mais qui essaie quand même de remonter la pente. A l'ouest finalement elle l'a toujours été, laissant la vie s'écouler sans montrer ses émotions, jouant son rôle à la perfection, dépensant l'argent de son mari sans se poser de questions. Elle a du courage oui et s'adapte pas si mal à ses nouvelles conditions de vie, laissant tout de même son égoïsme gérer le quotidien. Jasmine, paumée et complexe, trop paumée pour arriver à affronter la vie sans dommages colatéraux...
J'ai bien aimé le film mais Cate Blanchett est le film même si pas de doute, on est bien dans un film de Woody Allen, sur le ton et dans la forme.
Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot
"Bettie, la soixantaine, se voit soudain abandonnée par son amant et en péril financier avec le restaurant familial. Que faire de sa vie ? Elle prend sa voiture, croyant faire le tour du pâté de maison. Ce sera une échappée. Au fil de la route : des rencontres de hasard, un gala d’ex-miss France, le lien renoué avec sa fille, la découverte de son petit-fils, et peut-être l’amour au bout du voyage… Un horizon s’ouvre à elle."
Tout comme dans Blue Jasmine, le film est porté par une actrice et quelle actrice. Catherine Deneuve superbe, émouvante et totalement crédible dans ce rôle de soixantenaire qui se remet en questions. Totalement lucide sur ce qu'elle a raté notamment ses relations avec sa fille et son petit-fils. Son voyage sera l'occasion de renouer certains liens même si pour Bettie, être grand-mère n'est pas naturel tout comme n'était pas naturel le fait d'être mère.
Quelques belles scènes au hasard de ses rencontres plus ou moins sympathiques et c'est là que le film pèche parfois, une galerie de personnages un peu trop clichés jalonnent la route de Bettie.
Un joli numéro amoureux entre Catherine Deneuve et Gérard Garouste qui montre que l'amour n'a pas d'âge et les belles histoires non plus.
Machete Kills de Roberto Rodriguez
Interdit aux moins de 12 ans
"Le président des Etats-Unis confie une mission suicide à Machete : sauver le pays d'un redoutable chef de cartel mexicain, qui menace d'envoyer un missile nucléaire sur le sol américain."
Un film au je ne sais pas "combientième" degré, à prendre sans se prendre la tête. Un divertissement fou comme je les aime, juste du plaisir de l'instant même si le discours derrière la parodie est intéressant.
J'ai aimé les suprises de casting à chaque scène, un festival d'interprétations plus dingues les unes que les autres notamment Antonio Banderas toujours excellent quand il joue les déjantés sans parler de Mel Gibson délirant. Impossible de les citer tous tellement il y en a. Les jolies filles ne font pas long feu, les méchants sont vraiment retors, les effets spéciaux ne lésinent pas sur le gore, âmes sensibles s'abstenir mais on peu aussi fermer les yeux.
Je n'ai pas vu "Machete" le premier opus sorti en 2010, je ne peux comparer mais j'ai adoré la façon abrupte de s'exprimer de l'anti héros Machete et impossible de ne pas rire en entendant "Machete don't tweete" !
A voir si on est fan de Roberto Rodriguez, du gore rigolo et de l'absurde déjanté.