Mon grand-père ce héros / Fin
Publié le 1 Avril 2010
Les rafles devenant de plus en plus fréquentes, j'ai rejoint le maquis de Rieumes (réseau Marco Polo) et participé à de nombreux combats. Sachant que je connaissais la mécanique, mon chef m'envoya, aussitôt que Toulouse fut libérée, me mettre à la disposition de l'Etat Major Régional des Forces Françaises de l'Intérieur. Je fus immédiatement incorporé et mobilisé comme conducteur auto et ma femme secrétaire à l'E.P.S.M (Etablissement Public de Santé Mentale ?) de Toulouse.
A cette époque je ne pouvais pas faire autre chose dans l'armée car mes blessures me faisaient souffrir et les soins que je recevais en ville par le Docteur Flaisler ne suffisaient malheureusement pas toujours.
En novembre 1944, l'Etat Major de Toulouse m'envoya en mission à Paris où nous devions remonter un contingent de voitures au service du Matériel Vieux Fort de Vincennes.
De là, je fus affecté à la Présidence du Gouvernement Provisoire, Service de la Défense Nationale (D.G.E.R). Je partis en mission vers l'Allemagne à titre militaire et à titre civil, toujours au titre de la DGER de décembre 1944 au 27 octobre 1945.
J'ai été opéré une première fois en mai 1946 à l'hopital Bichat à Paris car il n'y avait pas de place au Val de Grace et la deuxième fois à l'hopital Péan en novembre 1948, la première opération n'ayant pas réussie.
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Voilà... Fin du témoignage. Témoignage inestimable pour notre famille. J'avais 13 ans donc quand mon grand-père est mort et je n'aurais jamais soupçonné toute cette histoire à l'époque même si j'étais vaguement au courant de déportations dans la famille. Je voyais mon grand-père avec des grosses chaussures orthopédiques mais sans connaître l'histoire de ses blessures même si je savais que c'était des blessures de guerre.
Mon père a retrouvé ces écrits il y a plusieurs années. J'ai lu et relu ces mots et récemment en rangeant mes papiers j'ai eu envie de les relire et de les partager.
J'aurais voulu en entendre encore et encore mais presque tous les témoins de cette époque sont morts alors ces mots sont d'autant plus précieux. Un devoir de mémoire oui... familial mais pas que...
Hommage à tous ces héros de guerre sans qui nous ne serions peut être pas là aujourd'hui...
Une chose est sûre, si une bonne étoile n'avait pas veillé sur mes grands-parents, je ne serais pas là aujourd'hui!
A Félix, Suzanne et tous les autres...
Mon grand-père ce héros / Part 1
Mon grand-père ce héros / Part 2