Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Publié le 13 Janvier 2017

 Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Neruda de Pablo Larraín

 

"1948, la Guerre Froide s’est propagée jusqu’au Chili. Au Congrès, le sénateur Pablo Neruda critique ouvertement le gouvernement. Le président Videla demande alors sa destitution et confie au redoutable inspecteur Óscar Peluchonneau le soin de procéder à l’arrestation du poète.
Neruda et son épouse, la peintre Delia del Carril, échouent à quitter le pays et sont alors dans l’obligation de se cacher. Neruda joue avec l’inspecteur, laisse volontairement des indices pour rendre cette traque encore plus dangereuse et plus intime..."

On pourrait être dérouté par la narration particulière qu'a choisi le réalisateur pour raconter cette chasse à l'homme, au contraire j'ai été enchantée (dans le sens premier, ensorcelée) par sa façon de faire. Après tout il raconte un moment de vie d'un poète et pas n'importe lequel. Un poète sénateur, soutien des communistes mais aimant les bonnes choses, le luxe et les prostituées, soutenu à fond par sa femme quoi qu'il fasse.

Le film raconte une traque comme un jeu de chat et de souris tout en montrant une vision cynique teintée d’humour du communisme et de la société chilienne des années 50. C'est un portrait du Chili juste avant que le pays ne bascule dans la dictature de Pinochet... Un Chili sous le diktat des USA...

Neruda s’amuse de sa condition de traqué et en joue beaucoup. Oscar, le policier ne relâche jamais sa mission tout en étant fasciné par cet homme bon vivant qui est une sorte de héros pour le peuple opprimé. Cette admiration que suscitent les poètes, il est en plein dedans...

Un très bon moment avec beaucoup de sourires...

 

Pourquoi j'y suis allée : j'aime le cinéma latino-américain, Pablo Larraín et Gael Garcia Bernal. Trois raisons mais une m'aurait suffit !

 Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Nocturnal Animals de Tom Ford


"Susan Morrow, une galeriste d’art de Los Angeles, s’ennuie dans l’opulence de son existence, délaissée par son riche mari Hutton. Alors que ce dernier s’absente, encore une fois, en voyage d’affaires, Susan reçoit un colis inattendu : un manuscrit signé de son ex-mari Edward Sheffield dont elle est sans nouvelles depuis des années. Une note l’accompagne, enjoignant la jeune femme à le lire puis à le contacter lors de son passage en ville. Seule dans sa maison vide, elle entame la lecture de l’oeuvre qui lui est dédicacée."

 

Dès le début c’est le mélodrame dans toute sa splendeur : images, musique, personnages, tristesse… Susan est ouvertement malheureuse dans une vie de couple morne et basée sur le mensonge et la superficialité érigée au rang d’art.

Susan est paumée, elle ne semble plus ressentir d’émotions et c’est en lisant le roman de son ex qu’elle revit. La lecture du roman est oppressante, on entre dans une histoire dans l’histoire mais les deux sont liées. En lisant, Susan se souvient de son passé avec Edward et le roman raconte peut-être une partie d'elle même qu'elle a refoulé depuis tant d'années.

Formellement beau, esthétiquement superbe et d'une tristesse infinie, Nocturnal Animals est un film fascinant, troublant et envoutant qui prend encore plus de saveur après qu'on l'ait laissé infusé...

Amy Adams et Jake Gyllenhaal sont extras mais la performance la plus dingue, et qui restera dans mes annales, est celle d'Aaron Taylor-Johnson dans le rôle de Ray Marcus... Un méchant de cinéma que l'on n'oublie pas...

Pourquoi j'y suis allée : le casting et l'histoire. Dommage qu’Armie Hammer n’apparaisse que cinq minutes en tout (c’est mon cœur de fan qui parle ! cinq minutes dans lesquelles il est absolument sublime)

 Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Your name de Makato Shinkai

 

"Mitsuha, adolescente coincée dans une famille traditionnelle, rêve de quitter ses montagnes natales pour découvrir la vie trépidante de Tokyo. Elle est loin d’imaginer pouvoir vivre l’aventure urbaine dans la peau de… Taki, un jeune lycéen vivant à Tokyo, occupé entre son petit boulot dans un restaurant italien et ses nombreux amis. À travers ses rêves, Mitsuha se voit littéralement propulsée dans la vie du jeune garçon au point qu’elle croit vivre la réalité... Tout bascule lorsqu’elle réalise que Taki rêve également d’une vie dans les montagnes, entouré d’une famille traditionnelle… dans la peau d’une jeune fille ! Une étrange relation s’installe entre leurs deux corps qu’ils accaparent mutuellement. Quel mystère se cache derrière ces rêves étranges qui unissent deux destinées que tout oppose et qui ne se sont jamais rencontrées ? "

 

J'aurais pu le mettre dans une revue spéciale famille mais le jeune public n'est à mon avis, pas la cible première du film. Je l'ai vu avec ma fille de 11 ans qui a adoré autant que moi. Cependant l'histoire est complexe et un enfant pourra complètement passer à côté, tout en appréciant le film, l'un ne va pas forcément avec l'autre. Ce serait dommage mais après tout chaque parent fait toujours comme il veut !

Le film nous dépeint deux beaux portraits d'adolescents que tout sépare : leur mode de vie, leur façon de voir la vie, leur caractère. Ils vont bien sûr essayer de comprendre ce qui leur arrive avec cet échange de corps et de vies (un fantasme non ?) mais vont aussi et surtout tellement s'apporter. Chacun va devoir affronter des situations inhabituelles et y réagir avec le caractère de l'autre. Leur entourage sera surpris, mais ce lien qui les unit sera plus fort que tout...

"Your Name" est une sublime et originale histoire d'amour. Alors qu'on pensait avoir compris le cheminement du film, le réalisateur nous emmène dans une direction qu'on n'aurait pas soupçonné.

Un manga romantique, inventif et brillant !

Je ne suis pas fan de la comparaison avec Miyazaki (tellement facile dès qu'un nouveau cinéaste de manga apparaît) car ce n'est pas du Miyazaki, c'est du Shintai !

Pourquoi j'y suis allée : parce que je suis fan des mangas au cinéma et que l'histoire semblait dingue et elle l'est !

 Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Paterson de Jim Jarmusch

 

"Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas… "

 

Paterson est un quartier tranquille dans lequel n'importe quoi peut être matière à composer un poème, même une simple boite d'allumettes.

Paterson conduit un bus et voyage en écoutant les conversations de ses passagers. Sa femme a des rêves plein la tête et compte bien tous les réaliser. Elle est créative, décore et redécore la maison. Elle croit au talent d'écrivain de son homme et adore sa poésie. Tous les deux vivent avec Marvin, un facétieux petit chien.

Paterson a ses rituels et pourtant il y a dans son quotidien, toujours une chose nouvelle, une rencontre, des mots échangés, une image qui attire l'attention... On sent l'attachement au quartier, à la ville, à ses habitants...

J'y allais à reculons parce que la bande annonce était soporifique, j'avais peur de m'ennuyer. Et je me suis laissée embarquer et bercer par cette façon de voir la vie, par cette semaine qui s'égrène chaque matin au réveil, par ces journées qui se ressemblent sans se ressembler...

Paterson c'est de la poésie du quotidien, de la poésie urbaine qui s'insinue agréablement dans une journée, une semaine, une vie...

 

Pourquoi j'y suis allée : pour Adam Driver et Jim Jarmusch

 Neruda, Nocturnal Animals, Your Name, Paterson, Rogue One / Revue de films

Rogue One : A Star Wars Story de Gareth Edwards

 

"Situé entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire. "

 

Histoire parallèle mais ça le fait, on s'y retrouve complètement entre les épisodes III et IV. On reconnaît un thème cher à Star Wars et cher à l'humanité, l'Occupation et la Résistance.

Rogue One est un bon film d'aventures avec des personnages sympathiques auxquels on s'attache. Il y a du suspense même si on sait que la mission sera réussie vu qu'on connait la suite ! Mais c'est le comment qui prime. L'espoir aussi...

C'est un film sur la résistance, sur l'héroïsme, le vrai.

Que d'émotions à la fin parce c'est triste et parce que voir Carrie Fisher qui assure la transmission, qui incarne l'espoir de la Rébellion, ça m'a bien émue...

Pourquoi j'y suis allée : parce que fan de l'univers Star Wars je suis...

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #Sorties cinéma enfant, #Avis cinéma-Revue de films

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Paterson est encore dans le ciné à côté du boulot ☺☺
Répondre
C
Alors j'espère pour toi que tu pourras y aller !!
M
J'ai raté Paterson (pour le synopsis, ton avis et l'actrice) et Your name ☻☻
Répondre