Intouchables, Contagion, Mon pire cauchemar / Revue de films
Publié le 20 Novembre 2011
Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache
"A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables."
Je ne vais pas en faire 3 tonnes, vu que c'est bien le phénomène de société annoncé par les médias avant la sortie du film. Séances complètes (pas à 9h15 du matin je peux vous l'assurer !), trois semaines après sa sortie il fait encore la une des émissions ou des journaux et on en entend parler partout dans la rue, le métro, au bureau... Déjà plus de 6,5 millions d'entrée et un bouche à oreilles qui continue de faire ses effets.
Si on me demande mon film préféré de l'année ce ne sera sûrement pas celui-là mais rien à dire même si l'histoire n'est pas très originale, le film est drôle avec une histoire émouvante et des comédiens épatants. J'ai beaucoup aimé et pris du bon temps. Omar Sy est énorme, je l'adore depuis toujours dans le SAV et il explose sur grand écran dans un premier rôle. Il irradie et la réussite du film lui doit beaucoup. Je suis fan de François Cluzet aussi, il est sobre et juste dans le rôle du richissime handicapé qui ne veut pas qu'on le traite avec discrimination. Un duo qui marche et qui nous fait hurler de rire ou nous rend tout chose (oui j'ai versé mes petites larmes à la fin...).
Contagion de Steven Soderbergh
"Une pandémie dévastatrice explose à l’échelle du globe… Au Centre de Prévention et de Contrôle des Maladies, des équipes se mobilisent pour tenter de décrypter le génome du mystérieux virus, qui ne cesse de muter. Le Sous-Directeur Cheever, confronté à un vent de panique collective, est obligé d’exposer la vie d’une jeune et courageuse doctoresse. Tandis que les grands groupes pharmaceutiques se livrent une bataille acharnée pour la mise au point d’un vaccin, le Dr. Leonora Orantes, de l’OMS, s’efforce de remonter aux sources du fléau. Les cas mortels se multiplient, jusqu’à mettre en péril les fondements de la société, et un blogueur militant suscite une panique aussi dangereuse que le virus en déclarant qu’on "cache la vérité" à la population…"
Le film démarre bien avec le début de la contagion qui va à toute vitesse. Mais très vite je me suis demandée où le réalisateur voulait en venir. A la fois film et documentaire mais ça ne fonctionne pas ensemble. Très intéressant au niveau de ce qui se passe lors de l'arrivée d'un nouveau virus et bien entenu on pense au H1N1 souvent cité mais ça ne suffit pas à faire décoller le film. Des rôles anecdotiques comme celui de Marion Cotillard. A la limite j'aurais voulu que le film dure plus longtemps car je suis restée sur ma faim. Mais Steven Soderbergh aura réussi à rendre Jude Law antipathique et énervant. Il est détestable dans son rôle de blogueur fouteur de merde, avide de gloire et d'argent. Déçue au final, je m'attendais à plus percutant sur le sujet.
Mon pire cauchemar d'Anne Fontaine
"Elle habite avec son fils et son mari en face du Luxembourg... Il habite seul avec son fils à l’arrière d’une camionnette.
Elle dirige une prestigieuse fondation d’art contemporain... Il vit de petits boulots et d’allocations.
Elle a bac + 7... Il a failli faire 7 ans de prison.
Elle tutoie le ministre de la culture... Il tutoie toutes les bouteilles d’alcool qu’il rencontre.
Elle aime le débat d’idées... Il aime le sexe avec des inconnues à forte poitrine.
Ils ne se ressemblent pas du tout... et se supportent encore moins.
D’ailleurs, ils n’auraient jamais dû se rencontrer. Mais leurs enfants, eux, sont inséparables..."
Comme dans Intouchables, la rencontre choc entre deux mondes que tout oppose. Benoit Poelvoorde prolo, alcoloo, serial baiseur et doté d'une franchise rafraichissante face à Isabelle Huppert, froide, coincée et attachée aux apparences. Une rencontre percutante qui occasionne de franches rigolades. Pendant toute la première partie du film, Benoit Poelvoorde m'a fait hurler de rire, je lui voue un culte sans nom à cet acteur que j'adore quoi qu'il fasse. Après ça se calme un peu et du coup même si ça reste chouette c'est moins fort. La comédie vire à la comédie sentimentale et j'étais moins emballée. Un film sympa avec des acteurs sympa dans lequel on rit beaucoup c'est déjà pas si mal. J'étais partie pour me détendre, je me suis détendue !