La folle épopée de mon premier vide grenier
Publié le 13 Octobre 2010
Dimanche 10/10/10, le réveil sonne à 5h52. Ne rigolez pas, c'est très réfléchi cette heure de programmation. Je l'éteins d'une petite tape ferme et douce à la fois. Ce qui devait arriva, 5h56, le réveil sonne une deuxième fois puisque je me suis rendormie. Je me lève et je me bouscule pas comme d'habitude. Douche, pipi, le ptit déj on verra plus tard, j'attrape des sacs plastiques (pensée in extrémis le soir au coucher) et je file tout doucement sans faire de bruit. J'ai quand même avec moi une chaise pliante, un tabouret et une mini table pliante parce que même si j'ai passé 1 heure à charger la voiture la veille, j'ai encore oublié des choses!
6h50. J'arrive à destination en avance mais je repère les lieux et j'ai le temps d'avaler un croissant. 7h15, je retrouve ma belle-soeur, compagne de cette journée et à l'initiative de la réservation de nos deux emplacements. Nous sommes censés accéder en voiture devant la place pour décharger. Ça commence mal, la rue est bouchée, une femme a perdu la clef de sa voiture en déchargeant et nous n'avons pas le choix que de commencer à vider les voitures en portant avec nos petits bras jusqu'à l'emplacement. Quand enfin la rue se débouche, il ne me reste que 3 sacs légers à emmener. Pendant ce temps ma belle-soeur garde les affaires et les curieux ont déjà commencé à fouiller les sacs posés à même le sol et pas déballés. Je suis stressée, c'est peu de le dire. Il est à peine 8h et j'ai déjà besoin de prendre une douche. J'ai fait mon deuil d'une boisson chaude.
Tant bien que mal, nous nous installons et ça commence à prendre forme. Les premiers clients arrivent et les premières pièces trébuchent dans ma bourse. On fait chacune nos petites affaires et nous n'avons même pas le temps de nous parler. La matinée se déroule bien, il fait frisquet mais dès que le soleil se lève, on se croirait en été. Je vends, je vends mais je me rends compte que je vais devoir tous mes objectifs à la baisse. Il y en a qui sont durs en négociation et pourtant j'ai fait des prix bas. Là je pourrais faire un remake des "Illusions perdues" surtout quand j'essaie de vendre une magnifique blouse taille 4 ans, en coton brodé style velours de chez Zef à 2€ et déjà j'en suis malade et que le monsieur me répond "Madame, vous me dites c'est une grande marque etc... mais pour moi un vêtement c'est un vêtement!" et me vanter sur la qualité top de chez top ne changera rien au fait qu'elle est partie à 1€. Je ne vous raconte pas non plus comment vendre une magnifique parure Chantal Thomass à 3€ m'a déprimée à l'intérieur. Bref...
Vers l'heure du déj, mon frère et les enfants passent nous voir, c'est cool. Puis on se restaure d'un kébab en essayant d'être discrète, ce n'est pas évident. Et c'est encore moins évident de manger un kébab sans s'en mettre partout. Vu que je mets 20 minutes à y arriver, je le termine froid.
A 14h, je commence à avoir envie de faire pipi. Oui, c'est un sujet important dans ce genre de journée. D'ailleurs faire un vide grenier seule relève d'une mission sûrement impossible. Evidemment les toilettes du café associatif de la place sont hors service. Heureusement il y a celles du square à côté. On passe sur la propreté mais impossible de se plaindre, c'est déjà beau de pouvoir se soulager. Ce sera mon unique visite dans cet endroit, j'aurais donc tenu de 6h30 à 20h en faisant une seule fois pipi de la journée. Je crois que mon corps a compris tout seul qu'il ne fallait pas trop la ramener à ce sujet et il ne m'a pas embêté.
L'après-midi est plus tranquille que le matin, je reçois la visite tant attendue de Nina et son papa, un petit moment de détente surtout que Nina est très attentive et dès que quelqu'un touche aux affaires elle me demande s'il va me donner des sous. Elle me fait beaucoup rire en constatant que dans un panier il y a le même jouet qu'elle. Et pour cause...
Et voilà Monsieur le Maire de l'arrondissement qui me sert la main "Bonjour vous allez bien?", petite remarque sur un de mes dvd et au suivant. C'est rigolo.
J'adore voir les mamans voilées venir fouiller dans mon carton de sous-vêtements de quand j'étais plus mince qu'aujourd'hui et acheter des trucs affriolants pour leurs filles. On a d'ailleurs évité une bataille plus tôt dans la journée entre deux femmes qui se disputaient une jolie parure Rosy.
J'ai bien aimé aussi la discussion passionnée entre 2 amateurs de Flight Simulator qui se sont régalés avec les CD de l'homme.
Et j'ai halluciné qu'une personne vienne m'acheter quelque chose à 9h du matin, me le paye et ne revienne jamais le chercher (bon 4€ mais quand même!).
17h30, le vent commence à se lever et il y a moins de monde. Il est temps de songer à remballer. Il ne me reste pas grand chose finalement. Encore du stress pour tout ranger et charger la voiture au milieu de la rue. Heureusement que ma nièce est restée avec nous pour garder les affaires quand nous courrons d'un endroit à l'autre.
20h. J'arrive chez moi, épuisée, fracassée, mal au dos et j'ai attrapé un coup de soleil! Biafine sera mon amie pour la nuit. A 22h30, je dors déjà à poings fermés.
Mon bilan : j'ai gagné des sous mais pas non plus une fortune surtout quand on enlève le prix du stand. J'ai beaucoup aimé joué à la marchande mais je suis d'une faiblesse absolue en matière de négociation. Je n'ai pas vu la journée passer, pas eu le temps de jouer avec mon téléphone ni de rien d'autre d'ailleurs. Je veux bien recommencer l'an prochain et maintenant je sais mieux ce que je dois mettre de côté pour la vente. J'ai fait du vide à la maison et ça fait du bien! Je pourrais vite devenir accroc!