Les questions d'enfant qui tuent!
Publié le 5 Septembre 2010
Quand on devient des parents, l'apparition du langage est une étape magique. Mon enfant va enfin pouvoir me parler, exprimer ses sentiments. Et nous n'échappons pas aux questions qui tuent! Celles auxquelles on n'a pas forcément envie de répondre ou alors on ne sait pas comment le faire.
Voici les questions qui tuent dites par une enfant de 5 ans, il y a aura forcément de quoi alimenter cette rubrique au fil des années...
"Maman, c'est qui que tu aimes le plus, moi ou papa?"
Et celle là, j'ai beau expliquer la différence entre l'amour maternel et l'amour d'une femme pour un homme, elle revient souvent.
"C'est quoi être morte?"
suivi de
"Je veux pas que tu sois morte" plus tard après les explications données tant bien que mal tellement se rendre compte qu'assimiler le côté éphémère de la vie est difficile.
Je n'ai aucun souvenir du moment où je me suis vraiment rendue compte que j'étais mortelle mais quel choc quand on apprend celà. Pour l'instant, elle en parle comme quelque chose de naturel mais sans se rendre vraiment compte que la vie a une fin. Les questions diverses surgissent au détour d'une conversation qui n'a rien à voir "Maman, est ce que les maitresses aussi elle vont être mortes?". Cela cogite sévère dans sa tête!
"C'est quoi prier?"
Mais pourquoi je m'obstine à lui faire visiter les églises?! Ma réponse sur Dieu et la religion n'est pas du tout, du tout prête! Il faut que je travaille le sujet et vite. C'est plus facile dans les familles croyantes et pratiquantes, les réponses sont toutes faites, la tradition se transmet naturellement puisque les enfants suivent le mouvement. Les questions viennent plus tard mais il y a une base. Chez nous qui ne pratiquons aucune religion et qui sommes de religion différente c'est plus compliqué!
"Maman est ce qu'on sera toujours une famille, moi, toi et papa?" Pas facile parce que comment je peux être certaine que nous serons ensemble toute notre vie, le papa et moi. Admettons que je dise oui et qu'on se sépare un jour, elle pourra me dire que je lui avais dit qu'on sera toujours une famille. Je réponds "j'espère" parce que c'est la seule réponse que je peux donner. Mon envie d'être toujours une famille n'a rien à voir avec le sentiment que j'ai depuis toujours, que rien n'est acquis dans la vie.
D'ailleurs, je me suis rendue compte que sur les choses importantes de la vie, j'avais du mal à mentir à mon enfant. Mentir sur l'heure du coucher, c'est facile. Mentir sur un sujet grave, je sèche lamentablement. La preuve avec la question suivante... Oui c'est un sujet grave qui touche aux croyances de l'enfance, celles qui construisent aussi l'adulte qu'ils seront plus tard!
"Maman, est ce que les princesses de la parade elles sont vraies?"
Là, j'ai été nulle mais heureusement il n'y a pas eu de conséquences. J'ai dit que non, que c'était des filles déguisées en princesse. Parce qu'encore une fois j'ai pensé à plus tard et je me suis dit que c'était chouette qu'elle croit aux contes de fée mais qu'il y avait des limites. Disons que je pensais commencer le sevrage en douceur. Elle ne m'a pas cru une seconde! Puis j'ai rectifié le tir et donc pour l'instant les princesses sont des vraies...
Elle n'a encore jamais demandé si le Père Noël existait vraiment...